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Dumbo: un film plat qui plairait aux petits…
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Dumbo: un film plat qui plairait aux petits…
Résumé, 1919. Holt Ferrier, qui était acrobate équestre, revient de la Première Guerre mondiale amputé d’un bras. Sa femme Annie, avec qui il se produisait, est morte de la grippe espagnole, le laissant seul pour s’occuper de ses deux enfants. Max Medici, le directeur du cirque au sein duquel ils vivent, lui confie la tâche de s’occuper de Jumbo, une éléphante d’Asie sur le point de mettre bas. Quelques semaines plus tard, le petit naît en bonne santé, mais avec des oreilles si démesurément grandes qu’il en est ridicule. Mais les enfants de Holt, en tentant de réconforter Dumbo, découvrent qu’en remuant les oreilles, l’éléphanteau est capable de voler…
La Note : 5/10
Tim Burton est un de ces réalisateurs qui ne laissent pas insensible. Il a su, au fil d’une riche carrière, créer des œuvres, des univers radicalement différents les uns des autres, mais tous empreints d’une certaine magie, de quelque chose qui les fait sortir de l’ordinaire. Tantôt sombres et glauques (Batman, Edward aux mains d’argent), tantôt lumineux et pleins de vie (Big Fish, Alice au Pays des merveilles), ses films ont une constante : ils éveillent l’imaginaire. D’où, sans doute, le choix de Disney de lui confier l’adaptation en «live action» de son conte sur l’éléphanteau volant, Dumbo. Sauf que le résultat n’est pas forcément à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre, ni de Burton, ni de Disney.
Par où commencer ? Les bonnes choses d’abord: la bande-son, sans surprise signée Danny Elfman, est somptueuse, tantôt douce et mélancolique, tantôt entraînante, elle ajoute énormément de rythme et d’entrain au film lors des séquences plus mouvementées. Danny DeVito est magnifique en vieux scélérat au bon cœur, un patron de cirque à la ramasse qui se débrouille comme il peut pour faire survivre sa petite famille de saltimbanques. Michael Keaton est, lui aussi, génial en grand magnat du cirque, sorte de Walt Disney mafieux, suave, violent mais surtout divertissant, même s’il vire de temps en temps dans l’exagération. Et, malgré ses deux ou trois petites séquences, Alan Arkin arrive à être une vraie bouffée d’air frais: drôle et irrévérencieux, et on ne peut s’empêcher de penser que si les autres acteurs, ou le reste du film, se prenaient moins au sérieux, le résultat aurait été nettement plus agréable.
Car le reste de ce casting cinq-étoiles n’est pas sans reproche. Égale à elle-même, Eva Green est une sorte de présence charismatique et mystérieuse qui survole le film mais laisse, étonnamment, insensible. Son personnage, Colette, n’est ni totalement méchant ni totalement bon, et le spectateur ne comprend jamais réellement ses motivations et ses choix. Idem pour Colin Farrell qui joue un ex-soldat, blessé au combat et surtout totalement paumé de se retrouver seul pour s’occuper ses enfants. L’alchimie ne prend pas entre lui et les jeunes acteurs censés jouer ses enfants, et jusqu’à la fin on aura l’impression de voir trois étrangers se côtoyer. Mais le plus gros problème du film réside en son personnage principal, le Dumbo en question.
Si la qualité des effets spéciaux d’aujourd’hui est impressionnante, elle n’arrive pas encore à remplacer totalement la réalité, et cela est particulièrement vrai pour l’éléphanteau volant. Dumbo est une pure création en images de synthèses, et cela se voit. Il a beau être mignon, avoir de grands yeux et de grandes oreilles, il reste difficile de s’attacher à lui ; son regard est froid, malgré les efforts du cinéaste pour lui donner vie.
Et que dire du scénario et de la morale de l’histoire ? Dès le départ, on sait précisément comment le film va se passer, qui va gagner et qui va perdre. Dans cet univers haut en couleur, il n’y a que du blanc et du noir. Les méchants sont très méchants, et les gentils, très gentils. Un brin moralisateur et se prenant beaucoup trop au sérieux, le film se veut être une critique du capitalisme à outrance et de la surenchère de l’«entertainment», où le gros écrase le petit au nom du divertissement de la masse. Sauf que cela sonne un brin creux venant d’un blockbuster Disney, un film qui est au final précisément ce qu’il est censé critiquer.
Ainsi, ce Dumbo est visuellement beau même s’il sonne totalement creux. Il plaira certainement aux plus petits qui rêvent de voir un éléphant voler. Les autres peuvent passer leur chemin.
Fiche technique
Genre : Aventure, famille
Durée : 1 h 55
De : Tim Burton
Avec : Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito, Eva Green, Alan Arkin
Salles : Star Caudan, La Croisette, Bagatelle
En salles
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Salles: MCine Trianon, Flacq
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