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Population en hausse: les Indiens ont pris le contrôle à Agalega
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Population en hausse: les Indiens ont pris le contrôle à Agalega
Un nouveau contingent de 80 Indiens débarquera à Agalega fin mai. Il rejoindra les 350 travailleurs, déjà sur place.
Le nombre d’Indiens a déjà excédé celui des locaux à Agalega. Comme révélé par la vice-Première ministre (VPM) Fazila Jeewa-Daureeawoo, au Parlement, mardi, en réponse à une question du député mauve Aadil Ameer Meea, les travailleurs d’Afcons Infrastructure Ltd sur place sont au nombre de 350. Alors que les chiffres officiels en date de 2018 du bureau national des statistiques, indiquent que la population des deux îles d’Agalega – l’île du Nord et l’île du Sud – ajoutée à celle de St-Brandon, totalise 274. Plus précisément 174 hommes et 100 femmes.
Pas de système de tout-à-l’égout
Ce peuplement va se corser à Agalega puisque fin mai, un nouveau contingent de 80 travailleurs de la Grande péninsule rejoindra, à bord du Mauritius Trochetia, leurs 350 compatriotes déjà installés au village de La Fourche. Là où Afcons, firme indienne retenue pour le développement portuaire (construction d’une jetée de 199 mètres de long et d’une jetée d’amarrage de 255 mètres) et aéroportuaire de l’Agalega Hub, a déjà enclenché les travaux préliminaires. À l’instar du déblayage de ce qui deviendra une piste d’atterrissage, longue de trois kilomètres et d’une largeur de 45 mètres.
La construction d’autres infrastructures comme une station de débarquement du poisson, un dispensaire et des bureaux y est aussi prévue. Toutefois, ce qui continue d’inquiéter les locaux et des Amis d’Agalega, c’est la problématique gestion des déchets ménagers et autres détritus, ainsi que celle des eaux usées que charrie ce peuplement contraignant. L’express avait déjà attiré l’attention des autorités dans notre édition du 4 février, dans un article intitulé «Population en hausse : une catastrophe écologique guette Agalega».
Mardi, le député du Mouvement militant mauricien Aadil Ameer Meea a remis une couche en précisant qu’avec 400 résidents (les travailleurs indiens) de plus et en l’absence de système de tout-à-l’égout, le risque de contamination des forages est bien réel et qu’il est urgent d’y trouver une solution. Comme réplique, la VPM a indiqué que RITES, le consultant indien du projet de développement à Agalega (projet qui, pour rappel, est exempté des procédures de l’Environmental Impact Assessment, tout comme celui du Metro Express), a préparé un plan de gestion environnemental.
Et que si besoin est, Fazila Jeewa-Daureeawoo déposera une copie du rapport au Parlement. Avant d’avoir informé à la Chambre que pour le projet d’assainissement, c’est maintenant, après avoir travaillé sur les terms of reference, que la Wastewater Management Authority compte lancer un appel à candidatures pour des servicesconseils en matière de gestion des déchets ménagers.
Quant au tout-à-l’égout, dont l’élimination des eaux usées, il faudra repasser puisque rien de concret n’a été décidé encore. La VPM a seulement déclaré qu’«in view of the ongoing projects and future developments, the sewage collection and disposal aspects had to be looked at in a holistic manner.»
Fazila Jeewa-Daureeawoo : «We will make sure that agaleans are fully involved in the project»
<p style="text-align: justify;">Des Agaléens, résidents ou pas, sont dans le flou. Ils se demandent toujours – et ce, malgré la réponse de la VPM Fazila JeewaDaureeawoo à ce sujet au Parlement mardi – s’ils y décrocheront un emploi dans le cadre du développement de l’archipel, développement estimé à Rs 3 milliards financé et exécuté par l’Inde. Cette demande a été relayée par le député mauve Rajesh Bhagwan au Parlement, mardi. Ce à quoi Fazila Jeewa-Daureeawoo a répondu : <em>«When the project of construction will start, we will make sure that Agaleans are fully involved in the project.»</em> Les travaux, a-t-elle dit auparavant, devraient débuter en mai 2019 et s’achever dans deux ans. Par ailleurs, l’association Les Amis d’Agalega se réunit ce dimanche autour de Jocelyn Grégoire, de la Fédération des Créoles Mauriciens.</p>
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