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Sportifs devenus politiciens: le social comme leitmotiv
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Sportifs devenus politiciens: le social comme leitmotiv
L’annonce de la prochaine entrée de Saoud Lallmohamed, ancienne gloire du sport local, dans l’arène politique est bien accueillie par ses pairs. Avant lui, d’autres sportifs ont tenté l’aventure et y ont pris goût. Nous avons donné la parole à ceux pour qui la politique est devenue une seconde nature.
Le pays a suivi son cheminement depuis le tout début. Figure emblématique du sprint local, Stephan Buckland a voulu rendre au public l’amour qu’il lui a donné durant toute sa carrière. Et quoi de mieux que d’œuvrer pour le social ? C’est avec cette idée en tête qu’il brigue les suffrages lors des élections municipales, sous la bannière du Mouvement mauricien social démocrate, en 2005. Si le peuple ne le suit pas, cela ne l’empêchera pas pour autant de continuer à se battre pour l’idéal qui l’anime.
«Si, un jour, j’ai la chance de devenir ministre des Sports, je pense être bien placé pour comprendre la situation de tout un chacun car je suis issu d’une famille pauvre.» Souvent cité comme rejoignant un parti politique, Stephan Buckland précise que cela est souvent dit à son insu. «Si j’adhère à un mouvement politique, il faut que sa vision et la mienne aillent dans le même sens. Mais pour le moment, rien de concret n’est à l’ordre du jour.»
Pas de baguette magique
Autre adhérente politique: l’ancienne numéro une africaine de badminton, Karen Foo Kune. Voir la misère d’autrui a été l’électrochoc qui l’a motivé à faire le grand saut. «Durant ma carrière, j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux pays. La souffrance de ceux qui peinent en Afrique m’a poussée à vouloir apporter un changement. » Bien sûr, soutient la badiste, rien ne peut être fait d’un coup de baguette magique. Élue lors des élections municipales, elle sait que le peuple a confiance en elle et ne veut décevoir personne. «Si j’arrive à aider et changer la vie d’une personne, c’est déjà une chose de faite. Je vais tout mettre en œuvre pour combattre les injustices et le déséquilibre social. Sportive dans l’âme, je ne baisserai pas les bras.»
Pour Guito Lepoigneur, un sportif peut se reconvertir en politicien car il a déjà développé le contact de proximité. Pour le député de la circonscription no20 (Beau-Bassin – Petite-Rivière), le succès d’un politicien c’est de ne pas faire de fausses promesses. «Je peux marcher librement dans la rue.» Pour cet ancien adhérent du Racing (volleyeur, basketteur, squasheur et footballeur), l’intégrité est importante. «Le sportif est discipliné. C’est un facteur qui lui sera profitable.»
Comme pour ses pairs, le social est d’une importance capitale. Et en ce qui concerne les prochaines élections générales, l’entraîneur du club de volley-ball de l’Azur se tient prêt. «Si mon leader a besoin de moi, je réponds présent.» Il se peut que dans un futur proche, d’autres sportifs leur emboîtent le pas…
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