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Hôpitaux: faute d’accessoires les appareils de radiographie inopérationnels
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Hôpitaux: faute d’accessoires les appareils de radiographie inopérationnels
Encore un problème de gestion de stock et de manque de modernisme. Les appareils de radiographie (X-ray) dans les hôpitaux ne pourront plus être utilisés bientôt, faute d’accessoires. Cette information a été communiquée par... le ministère de la Santé lui-même. En effet dans une circulaire envoyée aux chefs de ce département le 15 avril, un constat inquiétant est dressé. «It is noted with concern that our commonly used X-ray items (processing solutions, X-ray films, CT Scan films, contrast agents for CT Scan/MRI) will shortly be out of stock...», peut-on y lire. Pire, la missive stipule que ces accessoires sont en rupture de stock au Central Store Department et qu’ils ne devraient être disponibles que dans huit à dix semaines. La raison : la requête pour s’en procurer vient tout juste d’être faite.
Dans les hôpitaux, la lettre a eu l’effet d’une bombe. Médecins et infirmiers se demandent comment les diagnostics seront établis, étant donné que l’utilisation de l’appareil de radiographie est assez courante et nécessaire. «En moyenne, un millier de patients ont recours à un examen X-ray chaque jour, dans chaque hôpital. C’est une étape importante, qui permet d’éliminer les fractures et de se concentrer sur d’autres problèmes de santé», explique-t-on dans les milieux concernés. D’ajouter que tous les hôpitaux, sauf celui de Jeetoo, utilisent la vieille méthode c’est-à-dire prendre en photo d’éventuelles fractures et en- suite développer les films.
Par contre à l’hôpital Jeetoo, on souligne que les équipements sont modernes. «Uniquement dans cet hôpital, il serait possible de transmettre les images en soft copy sur un ordinateur», fait-on ressortir. Idem pour les CT-Scans/ IRM (imagerie par résonance magnétique), qui se font au nombre moyen de 20 par jour dans les principaux centres de santé publique du pays. Les hôpitaux de Flacq et de Rose-Belle, eux, ne proposent pas ce service.
Comment expliquer une telle situation ? «Il s’agit sans doute d’une mauvaise gestion et d’une mauvaise planification des ressources», argue-t-on. Nous avons sollicité le ministère de la Santé mais nos requêtes sont restées vaines.
Pas de mesure temporaire
Mais ce qui dérange encore plus le personnel médical, c’est qu’aucune mesure temporaire n’est proposée dans le communiqué de la Santé. «Rien n’est dit pour l’immédiat. Comment faire pour les patients entre-temps ?» s’interroge un médecin.
Dans les milieux proches du dossier, on indique qu’une fois le stock de produits nécessaires épuisé, le ministère pourrait choisir d’envoyer les patients dans des cliniques. Il pourrait aussi acheter les articles sur le marché local. Une pratique décriée cependant à de nombreuses reprises par le bureau de l’Audit car les prix sont excessivement élevés.
«Une boîte de films coûte dans les Rs 1 000», fait-on comprendre. Un CD revient, lui, à Rs 4. Des médecins estiment qu’il aurait été mieux de moderniser tout le système. D’abord, cela réduirait les coûts et ensuite le diagnostic serait meilleur, avec la possibilité de faire une copie électronique pour grossir les images.
Du reste, dans les milieux hospitaliers, on avance qu’un contrôle rigoureux est impératif pour mieux gérer le département de radiographie. «Un patient peut faire un examen X-ray dans un hôpital, qui ne révèle rien d’anormal. Deux semaines après, le même patient se plaignant de douleurs se rend dans le même hôpital et on lui demande de faire le même examen. Il n’y a pas de suivi, rien qui indique que le patient a déjà fait cet examen. Tout cela contribue à la mauvaise gestion des ressources», fait-on valoir.
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