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TIC: un employé sur deux est une femme mais…
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TIC: un employé sur deux est une femme mais…
La parité est presque atteinte. À première vue, du moins. Les femmes constituent entre 40 % et 50 % des emplois dans le secteur de la technologie, de l’information et de la communication (TIC), qui en compte environ 18 000 au total. Pourtant, le constat est sans appel : il y a de moins en moins de femmes qui s’intéressent aux études dans les filières scientifique et technique. C’est ce qui est ressorti des interventions hier, dans le cadre de la célébration de l’International Girls in ICT Day, au siège de SD Worx, à Ébène.
Une observation que fait aussi le Dr Madhvee Madhou. Elle a mené, entre 2012 et 2019, une étude pour le compte du Mauritius Research Council. Il s’avère ainsi qu’il y a de moins en moins de femmes à entreprendre des études dans le secteur Science, Technology, Engineering et Mathematics (STEM). Selon l’étude du Dr Madhvee Madhou, environ 20 % à 25 % des femmes opteront pour le STEM contre 40 % des hommes.
Peu en PhD
La chercheuse fait remarquer qu’il n’y a que 20 % et 33 % d’étudiantes inscrites dans les filières Engineering et Information Technology, respectivement, à l’université. Ce nombre diminue au niveau du mastère et du doctorat. D’ailleurs, elles ne sont que 5 % à atteindre le seuil d’un PhD. C’est ce qui expliquerait que les femmes ne sont pas plus nombreuses dans ces secteurs d’activité.
Pourtant, fait valoir Ashvin Pudaruth, Managing Director de Sd Worx (Mauritius) Limited, les femmes sont aussi compétentes que les hommes dans les divers domaines des TCI. À titre d’exemple, son entreprise, dit-il, est arrivée à presque 50 % en termes de parité homme – femme. Les critères exigés : le talent et les compétences. «Elles quittent leur emploi à cause de leur famille ou autres engagements familiaux. Il faut plus de flexibilité et aussi des initiatives pour que les femmes restent en emploi», soutient-il.
Sd Worx propose d’ailleurs un emploi du temps flexible. «Une personne a besoin d’aller à un rendez-vous médical, d’un jour de libre ou même de faire des horaires adaptés ou le Work From Home. Toutes ces options sont disponibles», souligne Ashvin Pudaruth.
Postes à responsabilités pour celles qui persévèrent
<p style="text-align: justify;">Celles qui ont décidé de faire carrière dans l’ICT se retrouvent souvent à des postes de responsabilités. À l’instar de Runa Purmessur Jheelan, qui est affectée au<em> Data Centre </em>du<em> National Computer Board</em> (NCB). Après des études en Inde dans les années 90, elle a regagné Maurice pour prendre de l’emploi au NCB. <em>«J’étais une des premières femmes dans le domaine informatique. Il faut avoir un équilibre entre les responsabilités familiales et sa carrière. C’est à la personne de trouver son équilibre. C’est le seul moyen de réussir dans le secteur informatique qui est en pleine évolution»</em>, affirme-t-elle. C’est le même constat que fait Dhanusha Gokhool, <em>Service Delivery Manager </em>à <em>Sd Worx. </em>Selon elle, il faut que la famille soit compréhensive. <em>«Heureusement, mon époux travaille dans le même secteur que moi. Il est compréhensif et il m’encourage dans tout ce que j’entreprends»</em>, dit-elle.</p>
Parité salariale : il faut repasser
<p style="text-align: justify;">Si la parité est presque atteinte, l’écart salarial n’a toujours pas été comblé dans ce secteur. C’est d’ailleurs le cas dans la plupart des secteurs d’activité, souligne la Banque mondiale dans un document. Cette institution réclame, entre autres, la parité salariale ainsi que davantage de flexibilité.</p>
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