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Claude Wong So: «Il faut savoir être bon perdant»
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Claude Wong So: «Il faut savoir être bon perdant»
Quand la STC a voulu acquérir un terrain et construire un entrepôt à Jin Fei, ce sont les services du consultant Claude Wong So qui ont été sollicités. Le contrat a été alloué à Hyvec Partners pour Rs 667,5 millions, au grand dam des autres soumissionnaires qui jugent l’exercice suspect. D’autant que Hyvec va construire l’entrepôt de la STC sur un terrain que cette compagnie loue de l’État.
Un média en ligne a révélé que Hyvec vous avait sollicité, à l’époque où vous étiez CEO de la State Land Development Company (SLDC), pour obtenir le terrain sur lequel il construira finalement l’entrepôt de la State Trading Corporation (STC) pour lequel vous étiez consultant. Maurice est petit.
Il ne faut pas faire d’amalgame. Oui, Hyvec, comme plusieurs autres compagnies, m’avait écrit en tant que CEO de la SLDC pour obtenir des baux à Jin Fei. Mais j’ai systématiquement refusé, en leur expliquant que ces terrains-là, à l’époque, étaient sous la responsabilité d’une compagnie de l’État, Jin Fei Smart City, et les expressions of interest devaient être adressées au Board of Investment. Quand j’ai quitté la SLDC en avril 2017, aucun des 375 arpents gérés par l’État à Jin Fei n’avait été loué.
Donc, c’est Landscope, après votre départ, qui a donné un bail à Hyvec ?
Je suppose, oui.
En tant que consultant pour le projet d’entrepôt de la STC, vous avez permis aux soumissionnaires de proposer des terrains «leasehold». Pourquoi la STC n’a-t-elle pas demandé un terrain gratuitement de Landscope pour ensuite lancer un appel d’offres uniquement pour la construction de l’entrepôt ?
Cette question, c’est à la STC qu’il faut la poser. Ma responsabilité se résume à la rédaction des bidding documents selon les désirs du client, ici la STC. Je dois respecter les désirs du client qui a pris cette décision.
Mais vous vous rendez compte que Hyvec, au final, loue un terrain de l’État pour le relouer à la STC.
Ce n’est pas exact. Hyvec ne fera pas de profits sur le terrain. Les Rs 117 millions que la STC va payer pour le terrain, c’est exactement le loyer que paie Hyvec à Landscope pour 25 ans. Hyvec nous a montré son lease agreement.
25 ans ? Pourquoi comptabiliser sur 25 ans quand on sait que même après 25 ans, la STC ne sera pas propriétaire du terrain ? Il y a un autre soumissionnaire qui a proposé de littéralement vendre un terrain à la STC pour Rs 178 millions…
Nous avons expliqué dans les bidding documents comment nous allions évaluer les offres reçues. Tous les soumissionnaires ont choisi de «play by the explained rules». On a permis cela puisqu’on savait que tous les terrains à Jin Fei étaient des terrains en «leasehold». D’ailleurs, six des sept soumissionnaires nous ont proposé des terrains en «leasehold».
Une de ces «explained rules» serait que la STC et le propriétaire du terrain proposé en «leasehold» soient d’accord sur les modalités du loyer «prior to the award of the contract». La STC a-t-elle discuté avec Landscope ?
Non. On ne pouvait pas savoir que c’est Hyvec, avec un terrain de Landscope, qui allait obtenir le contrat. Maintenant, la STC va sans doute discuter avec Landscope.
Les soumissionnaires se plaignent que les enveloppes scellées n’aient pas été ouvertes devant eux. «À quoi bon sceller nos enveloppes si elles ne sont pas ouvertes devant nous», disent-ils.
Moi, je n’y vois aucun problème. Si certains essaient de faire croire que certains ont vu les offres avant les autres, c’est insensé. Les enveloppes ont été ouvertes lors d’un exercice qui a été minuted. Ce n’est pas comme-ci cela a été fait en catimini. Les offres ont ensuite été remises au Bid Evaluation Committee, dont je ne fais pas partie. Après la délibération du comité, j’ai été uniquement invité à faire un commentaire.
Le Bid Evaluation Committee avait déjà choisi Hyvec avant de vous renvoyer le dossier ?
Ce n’est pas ce que j’ai dit. Et je ne peux pas vous donner des précisions à ce sujet. Mais sachez que j’ai fait des dizaines d’exercices comme ceux-ci. Je n’ai jamais favorisé un soumissionnaire dans aucun des projets que j’ai supervisés en tant que consultant. La procédure suivie dans le cas de la STC est validée par le State Law Office et le Central Procurement Board. Les autres soumissionnaires doivent savoir être bons perdants.
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