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Meetings politiques: jusqu’à 400 autobus…
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Meetings politiques: jusqu’à 400 autobus…
Dernier meeting politique pour l’alliance Lepep avec les élections en vue. C’est dire que les politiciens de tous bords estiment qu’ils n’ont pas droit à l’erreur ce 1er Mai. Les gros moyens sont déployés pour s’assurer que les partisans du Mouvement socialiste militant (MSM) et du Muvman Liberater (ML) se rendent en grand nombre à Vacoas. Du côté de l’opposition, les moyens ne sont pas les mêmes, certes, mais l’ambition reste d’envoyer un signal au gouvernement en marge des prochaines élections générales.
Le MSM à Vacoas
Dans les rangs du MSM, les langues se délient difficilement lorsqu’il s’agit de parler officiellement. Mais sous couvert de l’anonymat, des sources acceptent de nous dire par exemple que quelque 400 autobus ont été réquisitionnés par les partis au pouvoir, le MSM et le ML. «C’est ce que nous avons appris lors d’une réunion officielle il y a quelques semaines. Mais tout se décide le jour même. Dans certains villages, il y a jusqu’à deux bus. Tout ce que je peux dire c’est qu’il y a énormément de moyens mis à la disposition des mandants», soutient un des agents principaux de la circonscription du Premier ministre, soit au no 8 (Moka–St-Pierre).
Notre source explique que des autobus sont donnés par village. «Et chaque responsable d’autobus dispose de Rs 2 000 pour s’approvisionner en nourriture. C’est au responsable de voir s’il veut commander du briani ou s’il préfère les pains fourrés. Il n’y a pas eu de mot d’ordre en tant que tel», enchaîne cet activiste.
Le PTr à Port-Louis
Du côté du Parti travailliste (PTr), Shakeel Mohamed, député de la circonscription n°3 (Port Louis maritime-Port Louis Est), explique pour sa part que toute l’organisation du meeting de Port-Louis a été confiée à des «responsables» de chaque circonscription. «Les partisans de ma circonscription viendront au meeting à pied. Donc, il n’y a pas eu de mobilisation d’autobus. Le parti a eu pour tâche de faire monter l’estrade et la tente, mais ce sont les responsables qui se sont chargés de la mobilisation. Et cela exclut la nourriture», avance le politicien.
Le chef de file du PTr au Parlement indique que son parti avait fait réserver 25 à 30 autobus de l’United Bus Service et une trentaine d’autobus de la Compagnie nationale de transport. «Mais ce sont les activistes qui ont décidé si au final, il leur fallait ces autobus et c’est eux qui se sont occupés de les payer», poursuit le député.
Qu’en est-il du ravitaillement ? Shakeel Mohamed déclare que chacun vient avec sa nourriture. «Certaines familles nous ont dit qu’elles prévoyaient de faire un pique-nique après le meeting et elles nous ont invités. Mais c’est chacun pour soi.» Combien a-t-il dépensé pour la mobilisation à la circonscription n°3 ? «Pas grand-chose ! Moins de Rs 50 000 puisqu’il y a eu beaucoup de volontaires.»
Le MMM à Rose-Hill
Pour le Mouvement militant mauricien (MMM), c’est pratiquement le même son de cloche. Rajesh Bhagwan précise que les différents comités régionaux se sont chargés de la mobilisation des mandants. «Nous l’avons dit, nous n’avons pas les moyens mais les activistes ont fait preuve de volontariat. Ils ont tout organisé. Nous avons à peu près une centaine d’autobus et de minibus à la disposition des sympathisants et ils ont été payés par les agents eux-mêmes. Contrairement aux partis au pouvoir, nous n’avons pas l’appareil de l’État à notre service», affirme Rajesh Bhagwan.
Le PMSD à Ebène
Pour sa part, le Parti mauricien social-démocrate, qui réunit ses mandants à Ébène, n’a pas indiqué le nombre d’autobus mobilisés pour son meeting. Le leader des Bleus a simplement révélé que 80 % des sympathisants viendront par ce moyen de transport, tandis que les 20 % restants se chargent eux-mêmes de leur déplacement. «Ce sont les mandants qui se chargent aussi de la nourriture. Nous n’avons pas donné d’argent pour cela. Quant aux pique-niques à la plage, les sympathisants sont libres de les faire. En général, ils sont 70 % des sympathisants à se rendre à la plage. Les autres rentrent chez eux», signale-t-on.
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