Le 17 juin. C’est la date à laquelle le prêtre Joseph Marie Moctee, qui répond de trois accusations formelles d’abus sexuel, sera fixé sur son sort. Son procès a pris fin hier, mercredi 8 mai devant la magistrate Ida Dookhy-Rambarrun, en cour intermédiaire. Lors de son interrogatoire, l’avocat du parquet est revenu sur les circonstances de l’incident en dressant une chronologie des événements. Avant de faire ressortir que l’accusé n’a pu expliquer pourquoi il estime que les charges retenues contre lui sont fausses.

Toute cette affaire remonte à avril 2015, à Chamarel. Un adolescent, alors âgé de 15 ans, et qui officiait comme servant d’autel, est invité, avec un ami, chez le prêtre pour la nuit. À la cure, après le dîner, les deux adolescents regardaient un film, allongés sur un matelas, lorsque le prêtre les y aurait rejoints. Selon la victime, qui témoignait au début de l’affaire, l’homme d’église se serait glissé sous la couette et aurait commencé à le caresser.

«Le plaignant lui-même a dit qu’il faisait nuit et que c’est par inadvertance que l’accusé l’aurait touché», a soutenu l’avocat de la défense. Il demande de ce fait la radiation des trois accusations. D’ajouter: «Comment se fait-il que l’ami, qui était sur son I-Pad, n’a rien vu alors que le plaignant soutient que l’accusé faisait des attouchements sur lui pendant 15 bonnes minutes ?» Pour rappel, le père Joseph-Marie Moctee avait été arrêté le 14 juillet 2015.