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Gleeden: des Mauriciens séduits par l’infidélité en un clic…
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Gleeden: des Mauriciens séduits par l’infidélité en un clic…
C’est la trouvaille de la semaine ! Alors que les bumper ads sont désormais presque inévitables avant de visionner une vidéo sur YouTube, celle de Gleeden, qui, apparaît depuis peu aux internautes à Maurice, nous a intrigués. Même si la pub est en langue étrangère, elle a duré assez longtemps pour attiser notre curiosité. Et découvrir qu’il s’agit d’un site pour les rencontres… extraconjugales ! Eh oui !
Vrai phénomène planétaire, Gleeden, lancée en 2009, a été imaginée par des femmes. Si l’application existe en toute discrétion depuis 10 ans, tel n’est plus le cas. Et ce ne sont pas les Mauriciens qui y sont inscrits qui s’en plaindront. Car Gleeden promet des «relations extraconjugales en toute discrétion».
Sur l’application : des hommes et femmes mariés, évidemment, – avec des enfants pour certains –, venant de toutes les régions de l’île. Et de toutes les communautés – en se basant sur les pseudos et les photos des quelques téméraires qui s’y affichent «publiquement».
Étonnamment, l’application n’attire pas que les mariés. En témoignent les profils de certains jeunes de 18 et 19 ans. Que recherchent- ils exactement ? «Des relations sans lendemain», répond Roma12, un habitant de Port-Louis de 18 ans, inscrit depuis un an.
«Souvent ce sont des personnes mariées qui tiennent à leur famille et qui veulent juste sortir de leur routine après des années de mariage. C’est pour la passion qu’elles sont là !» Du coup, dit-il, «pour moi qui ne suis pas prêt à m’investir, mais qui veux quand même vivre des histoires, c’est ‘pratique’». Car, en effet, les attentes de chacun sur le type de la relation souhaitée sont spécifiées pour ainsi éviter les malentendus.
Ce qui distingue notamment Gleeden des autres sites de rencontre, affirme FrankD, marié depuis cinq ans et père d’un fils, «c’est qu’on n’a affaire principalement qu’avec des gens mariés». D’expliciter que «ces personnes peuvent nous comprendre et nous n’avons pas à faire face à des préjugés auxquels nous aurions droit sur un autre site, où en général nous devrions cacher le fait que nous sommes mariés.» N’a-t-il pas peur d’être découvert ? «La pire chose qui pourrait m’arriver c’est de tomber sur ma femme sur Gleeden !» plaisante-t-il.
Inscrite depuis presque deux ans, Jennyfer, elle, ne culpabilise pas. «Pourquoi devrais-je ? Détrompez-vous, j’aime mon mari (...) Souvent, l’étincelle disparaît, je me ressource et ensuite j’arrive à gérer à nouveau notre relation.» Dans ce cas, pourquoi opérer dans l’ombre ? Nous n’aurons pas de réponse à cette question.
Que ce genre d’application existe ne devrait pas choquer. En revanche, le fait que la publicité autour soit aussi visible et à grande échelle semble aller à l’encontre de la société conservatrice. La même qui a institutionnalisé la monogamie, prône la fidélité et par extension condamne toute relation extraconjugale. Rappelons le cas surmédiatisé de Monica Lewinsky, publiquement humiliée à travers le monde pendant plus de 20 ans pour son histoire avec Bill Clinton, alors déjà marié à Hilary Clinton.
On s’interroge alors : la société moderne serait-elle prête à passer le stade de l’exclusivité ?
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