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Atteint d’un coup de sabre: un bébé en état critique

13 mai 2019, 10:02

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Atteint d’un coup de sabre: un bébé en état critique

Elle a été atteinte à la gorge par… un sabre. Une petite enfant, âgée d’un an et trois mois, lutte pour sa survie à l’hôpital depuis hier, dimanche 12 mai.  Son grand-oncle serait l’agresseur. Selon les témoignages des proches, il voulait nuire à son beau-frère, mais il a manqué sa cible et aurait touché la petite. En toile de fond : une histoire d’héritage. La police a initié une enquête.

C’est la consternation à Triolet. Les proches peinent encore à croire aux événements qui se sont déroulés à la rue Shivala. Pourtant, la journée dominicale a bien débuté. Il n’a fallu que quelques secondes pour que l’univers de Dilshad Mahamoodally soit complètement perturbé. «Qu’est-ce que je vais raconter à mon épouse ?» demande-t-il à ses parents. Cette dernière se trouve actuellement aux États-Unis. «Elle travaille sur un bateau de croisière et m’a laissé le bébé.»

Dilshad Mahamoodally recherche du soutien auprès de son père, Reshad Abdool Mahamoodally, un homme âgé d’une soixantaine d’années. C’est lui justement qui a été visé dans cette sombre histoire. Il relate l’incident. «Je me tenais à l’entrée de notre ruelle avec ma petite-fille dans les bras. À un moment, la fille de mon beau-frère est venue me dire que je lui barrais le passage. Et pourtant, elle pouvait circuler sans aucune peine. Je lui ai répliqué qu’elle pouvait passer à côté mais je crois que cette remarque lui serait restée au travers de la gorge. Quelques instants après, son père est sorti de la maison avec un sabre.»

La suite des événements s’est passée tellement vite que le grand-père se revoit encore à repousser le sabre. «J’ai voulu protéger ma petite-fille. J’ai repoussé le sabre et me suis blessé au bras droit. Mais entre-temps, l’arme a touché la petite.»

L’enfant, victime d’une rixe familiale, lutte pour sa survie.
(Photo publiée avec l’accord des parents).

Pour sa part, Dilshad Mahamoodally est lui aussi intervenu en entendant les cris de son père. Il a voulu s’emparer du sabre et s’est blessé à la main. Il a nécessité six points de suture. «Mais je ne savais pas que mon enfant était blessée. C’est ma maman qui me l’a dit.» Voyant le sang et la gorge ensanglantée de sa fille, il a été pris de panique.

«J’ai enlevé mon tee-shirt et je l’ai enveloppée dedans. J’ai couru sur le chemin comme un fou à la recherche d’un véhicule pour nous conduire à l’hôpital.» Les médecins se sont occupés du bébé et ont pratiqué une opération chirurgicale sur elle. «Ils m’ont dit que mon bébé est entre la vie et la mort. Son état est critique.»

«Certaine jalousie»

Le fond de l’histoire repose sur un héritage familial. Il faut savoir que toute la famille habite dans la même impasse. «Depuis 2003, nous sommes constamment en conflit. J’ai l’impression que la famille de mon épouse ne m’apprécie pas, je ressens même une certaine jalousie de leur part», confie Reshad Abdool Mahamoodally. Il ajoute que sa défunte belle-mère a laissé en héritage un espace à son fils, qui n’est autre que le beau-frère de Reshad Abdool Mahamoodally.

«Elle avait une autre fille qui y habitait. Elle nous a fait promettre que nous ne pouvons la chasser de cette maison. Mais à son décès, cet espace reviendrait à mon beaufrère. Mais les choses ont dégénéré après le décès de ma belle-mère. Il aurait voulu toucher son héritage. Et depuis, un éternel conflit s’est installé entre les membres de la famille.»

Après cette agression sur son bébé, Dilshad Mahamoodally a fait une déposition à la police de Triolet. Sollicité pour une réaction, le beau-frère incriminé n’a pas voulu se prononcer.