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Enfants mules: l’ADSU soupçonne une importante connexion Paris-Maurice
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Enfants mules: l’ADSU soupçonne une importante connexion Paris-Maurice
Quelles sont les circonstances derrière ces deux enfants de 6 et 9 ans transportant de la drogue? C’est ce que tentent de savoir les limiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU). Ils soupçonnent une importante connexion Paris-Maurice. L’ADSU prévoit d’interroger la mère et le demi-frère qui étaient venus chercher les enfants à l’aéroport. Les deux sont en cellule policière.
Le père des enfants qui auraient été utilisés comme mules est, lui, recherché. Depuis le samedi 11 mai, il ne donne plus signe de vie. Selon des proches des enfants, cet habitant de Ste-Croix devait récupérer les mineurs, âgés de 6 ans et 9 ans, à l’aéroport. Mais il ne l’a pas fait.
C’est alors que la mère s’est chargée d’aller les chercher. L’entourage des enfants confie que ce ne serait pas la première fois qu’ils voyagent. Ils avaient voyagé seuls pour se rendre chez des proches de leur père en France. Ce serait la tante et le frère de ce dernier qui vivent en France.
Nous sommes allés à la rencontre du père, qui est connu des services de police, mais il n’était pas chez lui. Pas moins de 2 310 comprimés de Subutex, soit 33 paquets contenant chacun 70 comprimés, 178 cachets de Tramadol et 48 pilules d’Amoxicillin, le tout d’une valeur marchande de Rs 3,4 millions, ont été saisis dans la valise des enfants lorsqu’ils ont débarqué à l’aéroport samedi matin, 11 mai. Les produits prohibés, qui servent de substitut à l’héroïne pour accompagner le sevrage des toxicomanes, étaient cachés dans des jouets.
Prise en charge des mineurs
L’enquête est menée par la brigade anti-drogue de l’aéroport sous la supervision de l’assistant surintendant de police (ASP) Sooben, du surintendant de police Azima et du Deputy Commissioner of Police (DCP) Bhojoo. Les enfants ont été pris en charge par la Child Development Unit (CDU).
Au niveau de cette instance, on laisse entendre que les deux enfants resteront sous leur charge aussi longtemps qu’elle ne trouve pas un proche qui peut prendre leur responsabilité. La CDU invite aussi les membres de la famille qui souhaitent s’occuper des enfants à se manifester.
«Le meilleur environnement pour un enfant est celui de sa famille. Après notre enquête sur les proches, nous ne leur remettrons les enfants que si nous sommes satisfaits. Le proche doit prendre l’engagement de ne pas parler de l’affaire de drogue avec eux. Il se pourrait même qu’il soit appelé à prendre cet engagement en cour, dans l’éventualité que la CDU demande un Protection Order pour ces mineurs», explique une source.
La CDU veut éviter que les proches influencent les enfants qui seront interrogés en présence d’un psychologue. En attendant, selon le protocole, les deux enfants ont été hospitalisés et sont encadrés par des psychologues. «Vu que ce cas est une première, on le traite avec plus de délicatesse», affirme-t-on.
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