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Triangle de Chamarel: les Rastafaris font appel pour occuper le terrain

14 mai 2019, 20:15

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Triangle de Chamarel: les Rastafaris font appel pour occuper le terrain

«Nous avons prescrit ce terrain de deux hectares et nous avons un droit de superficie.» Les membres de l’Association socioculturelle rastafari (ASCR), qui abrite le Triangle de Chamarel – occupé, selon eux, par leurs ancêtres depuis 450 ans –, avaient été sommés de plier bagage en 2018.

Mais les Rastafaris ne s’avouent pas vaincus. Ils contestent en Cour suprême le jugement du juge David Chan, le 8 mars 2018, donnant gain de cause à Case Noyale Limitée (CNL). L’affaire a été appelée lundi 13 mai devant les juges Nirmala Devat et Shameem Hamuth-Laulloo.

CNL, entité de la Compagnie sucrière de Bel-Ombre, soutient avoir fait l’acquisition de ce terrain de 300 arpents, aussi connu comme «La Rousselière», comprenant sept portions, y compris le terrain en litige, soit le Triangle de Chamarel. Alors que les Rastafaris avancent avoir prescrit ledit terrain et qu’ils ont un droit de superficie, CNL, de son côté, explique qu’elle en est l’unique propriétaire. Et que les Rastafaris occupent illégalement le lieu. Selon la CNL, ils y ont même construit un tabernacle.

Dans son jugement, le juge Chan avait indiqué qu’il n’est pas possible que les Rastafaris aient occupé ce terrain durant plus de 30 ans, étant donné que l’ASCR a été enregistrée en 1999. Les raisons avancées par l’association sont vagues et imprécises. Sur un point technique, l’appel a été renvoyé pour être entendu le 10 juin.

L’ASCR a retenu les services de Me Aton Murday, avocat, et Me Y. W. Manoj Appado, avoué. La CNL est, elle, représentée par Me Patrice Doger de Spéville, Senior Counsel, et Me Jean Jacques Robert, avoué.