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Arnaqué en Turquie par une Mauricienne: Abderrahmane Lamine Ouldchikh rêvait de venir «au paradis» de l’emploi
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Arnaqué en Turquie par une Mauricienne: Abderrahmane Lamine Ouldchikh rêvait de venir «au paradis» de l’emploi
Il a déboursé quelque 1 000 dollars durement économisés pour avoir la chance de travailler à Maurice. Sauf qu’à la veille de son départ, les recruteurs qui’il avait contactés, dont une Mauricienne, ont disparu de la circulation sans laisser de trace. Près de 150 personnes sont dans la même situation qu’Abderrahmane…
«Il n’y a pas de travail ici. Et on nous a promis d’en trouver à Maurice. La vie est difficile ici. C’est pour cela qu’on voulait venir chez vous.» Il y croyait. À 31 ans, Abderrahmane Lamine Ouldchikh, un Algérien qui vit en Turquie, rêvait de venir à Maurice pour y trouver de l’emploi. Mais il est descendu de son nuage bien vite.
C’est une publicité qui a tout déclenché. Alors qu’il travaillait dans un centre d’appels à Istanbul, il apprend qu’une société recrute des étrangers pour leur offrir de l’emploi dans divers secteurs à Maurice. Il vit dans une maison qu’il loue à Istanbul. Après plusieurs rencontres avec des représentants de la société Bahres Angel International – la firme qui se présente comme l’agence de recrutement –, Abderrahmane Lamine Ouldchikh décide de donner sa démission, d’annoncer au propriétaire de la maison qu’il loue qu’il va bientôt quitter le pays pour s’établir à Maurice.
Aussitôt lancé dans sa nouvelle ambition, Abderrahmane Lamine Ouldchikh veut réunir le maximum d’informations sur Maurice. Il reçoit une fiche ressemblant à un contrat de travail, un rendez-vous est pris pour des tests sanguins et un vaccin contre la fièvre jaune est fait. «Sur le contrat on a mis que je devais d’abord rencontrer des représentants d’une société. Les recruteurs m’ont dit qu’une fois à Maurice, c’est cette société qui allait me diriger vers mon poste dans un des hôtels. Je n’ai pas posé de questions. Pour les examens de santé, le vaccin et la commission que nous devions donner aux recruteurs, j’ai dépensé jusqu’à 1 000 dollars», soutient l’Algérien. Ce qui équivaut à quelque Rs 35 800. «C’était très dur pour moi d’économiser cet argent», poursuit le jeune homme.
La date de son départ pour Maurice est fixée au 14 mai. Lui et près de 150 autres étrangers doivent recevoir leurs billets d’avion et leur permis de travail la veille de leur déplacement. C’est ainsi que le rendez-vous est pris à l’agence de recrutement à Istanbul le 13 mai. «Nous sommes allés sur place, il n’y avait personne au bureau et les recruteurs avaient tous éteint leurs portables. Plus aucun moyen pour nous de les contacter», se désole l’Algérien. C’est alors qu’accompagné des autres étrangers, Abderrahmane Lamine Ouldchikh s’est rendu au commissariat d’Istanbul pour y porter plainte.
En Turquie, les autorités sont à la recherche de la représentante de l’agence, une Mauricienne, qui s’est volatilisée dans la nature. Pendant ce temps, les victimes disent avoir appris que cette dernière et son mari égyptien ont repris l’avion pour Maurice. «Je suis sûr qu’on s’est fait arnaquer parce que j’ai envoyé un message à l’Egyptien et il m’a dit que sa femme et lui se sont disputés avec une Turque pour une question de commission. C’est la raison pour laquelle il a quitté la Turquie avec sa femme, rajoute Abderrahmane Lamine Ouldchikh. Mais nous sommes à présent une centaine de personnes à dormir dans la rue et devant des mosquées. La situation est insupportable.»
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