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Huawei: les Mauriciens futurs détenteurs de Huawei privés de Gmail…
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Huawei: les Mauriciens futurs détenteurs de Huawei privés de Gmail…
Alors que certains utilitaires de Huawei Maurice sont sereins, d’autres sont en panique depuis que le président des États-Unis, Donald Trump, a lancé la première salve de sanctions américaines contre le géant de smartphones chinois, Huawei hier, lundi 20 mai. Que se passe-t-il ? Est-ce que les utilisateurs de la marque chinoise pourront utiliser leur téléphone normalement ?
«Je vais devoir changer de téléphone, vu que je serai plus connecté à Google. Je ne serai plus connecté au monde» a lancé David en panique lorsque la nouvelle est tombée. Mais d’autres, à l’instar d’Emma, sont un peu plus calmes. «C’est le téléphone du bureau. Au pire, ils me donneront un autre» dit-t-elle alors que Ludovic, qui était sur le point de faire l’acquisition d’un P30, s’est rabattu sur un Note 9. «Cela allait devenir trop compliquer de synchroniser les contacts et les mails» confie le jeune passionné de technologie. Mais que ce passe-t-il réellement dans cette guerre entre Donald Trump et le géant chinois ?
Depuis hier, tous les équipementiers, fournisseurs de services et de puces électroniques, entre autres, ne pourront avoir de liens commerciaux avec le constructeur chinois. La raison: Huawei a été mis sur liste noire par le président américain sur fond de tension entre la Chine et les États-Unis. Aucune entreprise américaine ne peut avoir de lien commercial avec Huawei, a décidé Donald Trump. À Maurice, comme partout dans le monde, tous ceux qui opteront pour le prochain dernier né de Huawei, par exemple le Mate 30, dont la date de sortie mondiale est prévue pour fin 2019, l’auront sans Gmail, YouTube ou Playstore.
Cette mesure a été appliquée par Alphabet, maison mère des services Google, dès hier. Ce qui signifie que, dès aujourd’hui, les utilisateurs de smartphones et tablettes Huawei qui seront lancés ne vont pas recevoir à l’avenir les mises à jour de Google prévues par l’écosystème Android. En d’autres mots, les mises à jour de sécurité ou les nouvelles versions d’Android de Google ne seront pas chargées sur les nouveaux appareils Huawei et Honor. De même, l’Android 10, soit l’Android Q, ne sera pas disponible pour la marque chinoise.
Cette interdiction aura un impact certain sur les nouveaux smartphones de Huawei. Le constructeur devra se rabattre sur une version Android libre de droit (open source). Cette version du célèbre système d’exploitation sera dépourvue des applications natives de Google, telles que Playstore, Gmail ou YouTube.
App Gallery
L’Android de Google ne pourra être chargé sur un smartphone Huawei de la nouvelle génération. Toutefois, il faut attendre un peu plus longtemps pour que la version du constructeur soit mise à jour. Cela va s’appliquer aux applis mobiles.
Autre changement, les applications exclusivement liées à Google, soit Google Playstore, Google Protect, Google Pay, Gmail et toutes autres applications y relatives, ne seront pas mises à jour au-delà d’un certain point. Cependant, les applications téléchargées depuis Google Playstore seront accessibles. Mais Google ne pourra garantir l’assistance technique et les collaborations.
Il y a une question qui reste en suspens, selon plusieurs médias spécialisés dans la technologie : pour combien de temps encore les utilisateurs actuels vont recevoir les mises à jour de Google ? En effet, cette question ne tombe pas sous le coup de l’interdiction Trump.
Huawei travaillerait sur son App Gallery pour contourner ces sanctions, avec des applis déjà présents dans le Playstore pour l’adapter. Sauf que l’App Gallery vient avec du contenu exclusivement réservé pour le marché chinois. Selon les analystes, choisir votre prochain Huawei sans Gmail, YouTube et Playstore sera un argument non négligeable pour ne pas acheter le prochain Honor 20 ou Huawei Mate 30, par exemple.
Hier, Huawei, dans un communiqué, a fait ressortir que les utilisateurs de ses smartphones n’ont rien à craindre. «Les mises à jour de sécurité, les services relatifs à Huawei et Honor seront maintenus. Nous allons continuer à travailler sur un écosystème qui sera bénéfique aux utilisateurs et à l’industrie», a réagi le constructeur chinois. Le géant de la téléphonie se penche déjà sur un nouvel écosystème, soit une version d’Android Open Source Project pour ses appareils.
À noter que les États-Unis pourraient assouplir leurs propres règles pour ne pas marginaliser les utilisateurs existants, selon Reuters. Cette situation n’est pas inédite, car la Chine connaît déjà cette situation avec Google et ses applis déjà ailleurs, Intel, Qualcomm, Xilinx, interdits dans l’Empire du Milieu. Par Broadcom, tous des fabricants de puces électroniques pour ordinateurs portables, tablettes et smartphones, ont aussi reçu l’ordre de ne plus vendre leurs composants à Huawei.
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