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Subana: l’imposition du salaire minimum lui fait perdre ses avantages concurrentiels

22 mai 2019, 20:30

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Subana: l’imposition du salaire minimum lui fait perdre ses avantages concurrentiels

L’entreprise emblématique Subana passe à une nouvelle étape de son développement avec la semiautomatisation de ses opérations.

Subana est une marque qui appartient à Freelance Distributors depuis 2014. Comme son nom l’indique, c’est une entreprise de fabrication, de marketing et de distribution. Freelance Distributors a été fondée en 2002 par Anouj Takoordyal. Cependant, comme la mécanisation de la production de Subana est semi-automatique, recruter des opérateurs pour les travaux manuels lui est difficile.

Yasveer Takoordyal, le Head of Marketing, avance que l’entreprise a un souci majeur concernant le recrutement de handymen. Il y a diverses machines pour la production de biscuits pour faire le mélange, le moulage et le packing, entre autres, explique-t-il, mais la ligne de production elle-même n’est pas automatisée. D’où le besoin de 25 nouveaux opérateurs. «Le problème est que la nouvelle génération est plus attirée vers l’emploi à col blanc, créant ainsi un écart énorme pour les emplois tels que conducteurs de machines, chauffeurs, merchandiseurs et la plupart des travaux manuels », souligne-t-il. La faute est au vieillissement de la population ainsi qu’au système éducatif en place depuis 15 ans et le niveau de vie, estime-t-il.

«La nouvelle génération est plus attirée vers l’emploi à col blanc, créant ainsi un écart énorme pour les emplois manuels»

Yasveer Takoordyal ajoute également que l’imposition du salaire minimum a eu un impact énorme au sein de l’entreprise. Ce qui a, en quelque sorte, forcé une redéfinition de l’ensemble de la structure salariale de l’organisation, perdant un avantage concurrentiel dans le domaine de l’exportation et causant un impact important sur les résultats nets.

Une gamme de produits de l’entreprise est importée de l’Inde et une autre gamme de produits est fabriquée localement. La gamme locale a été lancée en 2018, avec la production de biscuits champagne, quatre saveurs du P’tit Mauricien : citron, coco, amande et chocolat et les cookies Butter almond. Aujourd’hui, Subana cherche à élargir sa gamme car selon Yasveer Takoordyal, le chiffre d’affaires évolue positivement avec une croissance d’environ 20 à 25 %.

«Les nouveaux investissements seront consacrés au développement de nouveaux projets locaux. Nous avons plusieurs projets en cours de réalisation», énonce-til. Les biscuits Subana ne sont pas encore exportés mais Yasveer Takoordyal soutient qu’il y a une grande demande en provenance de l’Afrique.

L’entreprise produit environ 50 à 75 tonnes de biscuits annuellement et la distribution des produits est faite par la compagnie ellemême à travers sa branche de distribution à travers tout le pays.

Le Head of Marketing souligne que l’entreprise dispose d’environ une quinzaine de véhicules et d’une main-d’oeuvre comprenant une cinquantaine d’employés répartis en groupes distincts. En outre, ils travaillent avec tous les types de clients disponibles tels que les petites boutiques, les supermarchés et hypermarchés, soit plus de 2 000 points de vente.

«Subana est une gamme locale incorporée dans le sang de chacun. C’est un lien culturel. Nous nous assurons de promouvoir cette idée en tant que telle à travers notre marketing, malgré un emballage moderne avec une finition mate. Chaque paquet de biscuits a une face dédiée à l’histoire de Maurice comme la charrette à boeuf, la savate dodo, pour créer le lien spécial», avance Yasveer Takoordyal. Il ajoute que l’avis des clients sur le réseau Facebook apporte beaucoup à l’amélioration du produit.