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Kush Poonith: légiste spécialisé dans la «blockchain»
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Kush Poonith: légiste spécialisé dans la «blockchain»
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Kush Poonith n’est pas Monsieur Malin, car lui, il est vraiment malin. Ses «reality shows» et son humour particulier remportent un certain succès sur les réseaux sociaux. «Maître de Poonith» nous a rendu visite dans nos locaux de Riche-Terre. Passant du kréol au français ou à l’anglais avec une aisance déconcertante, il aborde, avec tout son sérieux, des sujets complexes comme la Blockchain et le Bitcoin. Décryptage d’un légiste-comique et intelligent.
«La Blockchain est aux banques ce qu’Internet a été pour les médias»
Kush Poonith n’est pas Monsieur Malin, car lui, il est vraiment malin. Ses «reality shows» et son humour particulier remportent un certain succès sur les réseaux sociaux. «Maître de Poonith» nous a rendu visite dans nos locaux de Riche-Terre. Passant du kréol au français ou à l’anglais avec une aisance déconcertante, il aborde, avec tout son sérieux, des sujets complexes comme la Blockchain et le Bitcoin. Décryptage d’un légiste-comique et intelligent.
Kush Poonith, vous êtes légiste, et puis, du jour au lendemain au mois d’avril de 2019, vous avez commencé à diffuser des vidéos humoristiques de vous sur YouTube… Pourquoi ?
Après 16 ans à Londres, mon français a pris pas mal de rouille. Et quand je suis retourné à Maurice, j’étais quelque peu embarrassé de parler le français dans le cadre de mon travail. Mais j’ai persévéré et me suis fait comprendre.
Je travaille comme légiste (General Counsel) au sein de Ducorp et son bras opérationnel XTM, une boîte qui construit une académie interne, une division média et les services liés au branding et aux business ayant une audience globale. Notre motto : Truth First, est primordial pour nous, surtout in a world where appearances is the norm. Nombreux n’ont pas encore réalisé que l’Internet est une machine de vérité, et que le spin, servi via les canaux traditionnels, ne sert plus à grand-chose.
Moi, ma vérité à moi, c’est que je suis un légiste, mais suis aussi un funny guy. Étant à Maurice, je dois rapidement préciser que ma motivation n’est pas du tout politique mais plutôt un moyen pratique de faire vivre le business et de maintenir des relations «réputationnelles » et commerciales dans le monde d’aujourd’hui, à travers Truth First. C’est pour cela que nous n’abordons pas la politique ni la religion.
Ainsi, dans le cadre d’une série de reality videos, XTM veut partager, à sa façon, son expérience vécue pour monter son business dans le monde des nouvelles technologies, nous avons cru bon de diffuser mes sketchs (shenanigans) sous l’appellation «Maître de Poonith». La réaction a été extraordinaire et illustre, s’il le fallait, l’appétit des Mauriciens à consommer des reality shows sur les réseaux sociaux.
Quels sont les traits caractéristiques de Maître de Poonith ?
Me de Poonith est quelqu’un qui n’est pas embarrassé par sa façon de parler ou d’articuler le français. Il a sa façon bien à lui de voir et de concevoir le monde. Il ne se soucie pas de ce que les gens pensent de lui. Il vous montre un peu ses déboires au quotidien avec un peu d’humour, sans tomber dans l’exagération. Comme juriste, il se sent confortable en jeans et T-shirt au lieu du traditionnel costume et cravate. Il est à l’aise quand il va acheter ses dipin ou ses dhal puris dan latant.
Mais vous moquez indirectement du français pratiqué par nombre de Mauriciens qui tracent leur chemin en malmenant la langue de Molière. Faut-il se moquer d’eux ? Le français n’est-il pas lui-même une langue bâtarde…
Not at all ! En faisant ces vidéos, je me moque de moi-même. Je pense que mes frères et soeurs Mauriciens parlent très bien le français, beaucoup mieux que moi. Moi, je suis fier de koz kréol et dans des situations ou je me sens oblizé de parler la langue de Molière, c’est le français de Maître de Poonith qui fait son apparition, malgré moi…
Une amie m’a dit que c’est dégradant de parler le français comme je le fais, surtout pour un pays comme Maurice où nous exploitons le fait que nous sommes supposément bilingues. L’amie m’a dit que la langue détermine une personne. Unfortunately for that friend, I care zero about what others think of me, and as such these opinions do not control how I live. At the end of the day, you are not judged by how you speak, but by your actions that contributed to add value to others.
Comme légiste, vous travaillez sur les technologies blockchain qui sont encore largement méconnues. Pourquoi et comment avez-vous fait ce choix ?
Je me suis heurté à la blockchain vers la fin de l’année 2017 quand j’ai rencontré James Duchenne, le CEO de Ducorp et XTM, qui était alors le Honorary Representative du Board of Investment aux États-Unis. J’avais entendu parler du Bitcoin et des technologies y relatives, mais m’y suis jamais vraiment intéressé, de sorte à explorer la question. Après ma discussion avec James, tout a changé. The penny dropped and I realised the implication of such decentralised technology. Blockchain is a technology which is programmed to record and track anything of value, for example financial transactions, medical records, or even land titles.
Le bitcoin est la plus connue des cryptomonnaies. Le 19 juillet 2010,il a fait son entrée officielle, au prix de… $ 0,06. Depuis, il a connu une longue période d’indécision ou de progression calme…
Le prix importe peu pour moi. Ce qui se passe, c’est que la pièce manquante du puzzle dans la sphère Internet se met en place. Les intermediaries sont supprimés que ce soit dans la diffusion d’informations et de mise en commun. Blockchain is disrupting the middlemen’s role in transfer of value and that’s huge.
Puis, c’est l’explosion que d’aucuns qualifient de spéculative. Aucun critère objectif, aucune considération raisonnée, aucune «valeur intrinsèque», aucun modèle transparent ne pourront jamais expliquer la folle ascension du prix du bitcoin de $ 1 000 à $ 19 343 en 10 mois et demi ?
Je crois que la valeur intrinsèque du bitcoin doit être mesurée sur l’échelle de la chose qu’il remplace. How much does it cost the banking infrastructure to manage, administer, secure and transfer Rs 1 from one person to another, anywhere. When you understand that bitcoin just absorbed that value so that there is no need for it, then I think we can talk about intrinsic value. This is real. Regarding the price speculation, I think this is what headline readers are focused on. There exists an immense amount of speculation that feels like gambling and probably is. But this is no different to, say, investing in a technology start up in its early days before mass adoption.
Quatre grosses banques, la JP Morgan, la Bank of America, la Citi et la Capital One optaient pour l’interdiction de l’achat de cryptomonnaie avec leurs cartes de crédit !
Quand l’Internet a fait son apparition, le secteur financier regardait des gradins les médias se faire bouffer vivants ! Ils étaient à l’abri. Aujourd’hui, la même chose se produit et ils sont sur
le terrain, au centre de tous ces changements. I think we should not take too much importance in those headlines that seem to be driven by those that are unsettled about disruption. For example, on the one hand, these banks don’t allow their customers to purchase cryptocurrencies but on the other hand, they are developing their own specific crypto coins (JPMorgan Chase boss Jamie Dimon famously bashed bitcoin as a «fraud» that global governments would “crush.» Less than two years later, Dimon is pushing his company headfirst into the crypto space where the bank is launching its very own digital coin). Watch what banks do, not what they say.
Avec votre humour, que ditesvous aux banquiers traditionnels qui affirment «c’est du vent spéculatif»…
Ben moi, je vais leur dire de ne pas gagner peur. Le crypto monnaie est là pour rester. Il y aura des vainqueurs comme pour les médias ki son touzour la, comme La Sentinelle. Ils doivent seulement s’adapter avec le temps d’aujourd’hui.
«As mahatma ghandi said, “first they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win”. I think that this plays in the mind of people today.»
Ce bitcoin, qui au départ était moqué par les banques comme un phénomène de geek, permet aujourd’hui aux Vénézuéliens de s’acheter de quoi survivre dans un pays sous pression économique des USA et du FMI…
Ils sont l’exemple même de ce qui dérange les banques et une partie de la classe politique, une population, voire un pays que l’on ne peut contrôler via le compte bancaire.
As Mahatma Ghandi said, “first they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win”. I think that this plays in the mind of people today. This is the reason that cryptocurrencies like Bitcoin make all governments and their central banks worried. The control over the issuance of money is paramount to order in society. Losing part of that control is problematic on so many levels. It is vastly more severe that the migration of attention from the previous gatekeepers of information, to that of the Internet.
I don’t know how this will play out, but I am neither on one end nor the other. I do not predict things just watch while adapting to the current reality. However, I think that the truth is probably somewhere in between with an ordered coexistence.
Vous vous retrouvez dans l’offre politique du pays ? Pourquoi ?
Non. Je n’ai pas d’affiliation politique. Je ne parle pas de politique ou de religion.
Que faut-il alors faire pour redonner un nouveau souffle au pays ?
I will speak for the sector in which I practice. The regulators are moving in the right direction with the introduction of guidelines on two major pieces, namely the Custody of Digital Assets and the recognition of Security Token Offerings. This follows the announcement last year that Mauritius as a jurisdiction recognises digital assets like cryptocurrencies as a form of commodities.
There is a genuine willingness from the authorities to adopt what is happening across the world in terms of blockchain and digital assets. I understand their caution in moving forward though. These being new technologies, there is a delay in putting ideas into action. I would say that instead of reinventing the wheel, we could replicate what has been working well in other jurisdictions and learn from more mature ones.
Pas de script pour ce quadragénaire !
<p style="text-align: justify;">Kush Poonith a toujours eu un sens de l’humour poussé. Sur la petite colline du collège du St-Esprit, il faisait rire ses camarades tout en restant sérieux – finalement, il éclatait de rire, quand tout le monde autour de lui se tenait le ventre. Mais Kush, studieux, sérieux, n’a jamais pensé faire de l’humour son métier. C’est en badinant avec ses collègues qu’ils ont posté une première vidéo de Maître de Poonith. Le succès a été au rendez-vous immédiatement.</p>
<p style="text-align: justify;">Y a-t-il ici des ressemblances voulues ou fortuites avec des personnages publics ? Pas du tout, répond Kush. Me de Poonith est unique, il n’y a pas de script, tout est improvisé sur le moment, dans la vie de tous les jours. Il raconte ce qui lui vient en tête à ce moment précis. Rien n’est prémédité.</p>
<p style="text-align: justify;">Tout est spontané. Me. de Poonith est produit par XTM. Regardez les vidéos sur <em>Facebook</em> @DucorpXTM. Plus d’infos: medium.com/xtm-plus and ducorp.co.</p>
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