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Divorce Google-Huawei: Ça change quoi à votre vie… pardon, smartphone ?
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Divorce Google-Huawei: Ça change quoi à votre vie… pardon, smartphone ?
Dois-je migrer vers une nouvelle marque de téléphone ? Que fera Huawei dans 90 jours ? Quelles options s’offrent si je prends un téléphone Huawei dans un mois ? Éclairage.
Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?
Dimanche dernier, Donald Trump a signé un ordre contraignant contre Huawei. Les entreprises américaines ne peuvent plus avoir de relations commerciales avec la firme chinoise, vu qu’elle est sur une liste noire, l’Entity List. Ce qui a eu pour conséquence de faire réagir Google, fournisseur de services, et du fameux système d’exploitation Android. En effet, il y a deux licences Android, la licence achetée de Google et la licence libre de droit.
Les détenteurs de Huawei pourront-ils toujours télécharger des apps du Playstore ?
En théorie oui, vu que Huawei a obtenu un délai de trois mois pour protéger les utilisateurs. Google va fournir les mises à jour au niveau de la sécurité et les applications dans Playstore. Sur le court terme, vous pourrez continuer à utiliser votre smartphone sous Android, les applis Google Apps (Gmail, Chrome, Drive, etc.) et utiliser les services des géants américains du Web et du divertissement (Facebook, Netflix, etc.). Toutefois, cela concerne les appareils existants de Huawei.
Qu’est ce qui change pour les utilisateurs actuels ?
Dans l’immédiat, rien. Sauf que dépassant le délai de 90 jours, il y aura toujours un flou. Deux hypothèses se dessinent. Premièrement, que Google ne puisse fournir la licence commerciale d’Android et empêche tout accès à Google Playstore et aux applis téléchargées. Alors les utilisateurs seront privés des proprietary apps, soit les applications natives de Google et des mises à jour depuis le Playstore. Cela laissera à Huawei le temps de déployer la version libre de droit d’Android, soit l’Android Open Source Project avec ses mises à jour et un store pour télécharger des applis ou pour la mise jour. Deuxième hypothèse : dans ce délai de 90 jours, Huawei et le département du commerce arrivent à un compromis sur les utilisateurs existants.
Et si on veut acheter un Huawei dans six mois ?
Si le téléphone Huawei est sorti début 2019 ou avant, tout dépend de la décision du département américain du commerce, car les appareils expédiés avant l’interdiction pourraient ne pas être frappés par la fin de Google sur Huawei. Exemple : la gamme Honor 20, lancée cette semaine, une marque filiale de Huawei, est certifiée Google. Cet appareil pourrait ne pas subir l’interdiction d’avoir l’Android. Alors que la série de Mate 30, qui sera dévoilée vers septembre ou octobre, a du souci à se faire. Sa version d’Android sera libre de droit, soit open source.
Et les «Security Updates» ?
Huawei a réagi lundi en disant que la société s’engage à offrir les mises à jour et les mises à niveau de sécurité. Les Security Patch et les Security Updates sont la prérogative du constructeur, soit Huawei. Les améliorations et les corrections de bugs sont faites en accord entre Google et le constructeur. Tant que Google pourra assurer, ce sera le cas. Sinon, Huawei fournira ces mises à jour.
Si Huawei lance son système d’exploitation, qui y aura accès ?
Huawei a annoncé avoir déjà en stock un système d’exploitation, le Hongmeng OS (Operating System). Cette version d’Android sera compatible avec toutes les applis Android. Tous les appareils de Huawei seront dotés du nouvel OS aussitôt prêt. Sauf si un accord intervient entre Huawei et les Américains pour continuer à faire du business avec leurs entreprises privées. Si Huawei fait le choix d’avoir son propre OS, cela signifiera un manque à gagner pour Google. Mais aussi, les utilisateurs vont prendre du temps à accepter un Huawei sans le système Google et ses applis natives.
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