Trêve de tergiversation ! Il est temps pour le Premier ministre d’agir, lance Navin Ramgoolam. Et pour le leader du PTr, il n’y a qu’une voie possible après la polémique dans laquelle se trouve empêtré le ministre du Tourisme : «Pravind Jugnauth doit révoquer Anil Gayan.» Il était face à la presse, ce mercredi 29 mai, à l’issue de la réunion du comité exécutif du PTr.

«Au PTr, nous condamnons Anil Gayan», souligne Navin Ramgoolam. Il dénonce, dans la foulée, la fuite en avant du Premier ministre. «Pravind Jugnuath pé sové, li pa lé pran aksion.» Or, fait-il ressortir, «dan dé minit kapav fer sa (NdlR, révoquer Anil Gayan) si li éna kouraz». Le leader des Rouges insiste : l’inaction du chef du gouvernement «pé met linité nasional an danzé». 

Il est, par ailleurs, revenu sur l’affaire Betamax. «Dès le départ, j’ai dit que c’était illégal», clame Navin Ramgoolam, en référence à la résiliation du contrat pour le transport pétrolier. Et aujourd’hui encore, le gouvernement mauricien a reçu un camouflet de la Cour suprême de New Delhi, fait-il remarquer. Celle-ci a sommé la State Trading Corporation de donner une garantie bancaire de Rs 4,5 milliards à Betamax.

Un camouflet qui vient s’ajouter à celui qu’a infligé le Centre international d’arbitrage de Singapour a l’État mauricien, le 6 juin 2017, lui sommant de verser Rs 5 milliards à Veekram Bhunjun. «Chaque jour qui passe, nous devons payer des intérêts», fait valoir Navin Ramgoolam. Et de lancer : «Ki sannla pou pay sa, mwa ek ou ?»