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Dossier Chagos: le poids de la Food and Agricultural Organization dans la Commission thonière
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Dossier Chagos: le poids de la Food and Agricultural Organization dans la Commission thonière
Et si le Brexit jouait encore en faveur de Maurice, mais cette fois au sein de la Commission des Thons de l’océan Indien (CTOI) ? Après le second vote remporté par Maurice à l’Assemblée générale des Nations unies, plusieurs sources ayant suivi de près la lutte de Maurice pour retrouver sa souveraineté sur les Chagos avaient mentionné que le Brexit pourrait bien être la raison pour laquelle Maurice avait remporté plus de votes cette fois, notamment avec le soutien de la France et de l’Espagne. Ce qui pousse d’autres voix à dire que l’Union européenne (UE) pourrait bien apporter son soutien une seconde fois à Maurice, alors que le pays s’apprête à faire une demande d’exclusion du Royaume-Uni lors de la 23e session de la CTOI qui se tiendra le 17 juin à Hyderabad, en Inde.
Sateeaved Seebaluck, conseiller spécial au gouvernement, a signifié l’intention de Maurice d’adopter cette démarche. Ce qu’a confirmé une autre source bien placée au bureau du Premier ministre. Oui, mais ce ne sera pas aussi facile de faire accepter cette demande. Surtout si l’argument qui avait été présenté en 2018, selon lequel la question de souveraineté sur un territoire ne pouvait être discutée au sein de cette commission, est, de nouveau brandi. Argument présenté à l’époque par le Royaume-Uni alors que Maurice avait demandé à ce qu’il soit exclu de la commission. D’autant plus que les Maldives, qui ont voté contre Maurice à l’Assemblée générale des Nations unies, occupent la vice-présidence de la commission.
Trois options
Un article de l’express de juin 2016 stipule qu’on aurait tort de ne pas mesurer le poids de l’UE au sein de la CTOI. À l’époque, Maurice voulait présenter des résolutions pour régler le problème de surpêche du Yellowfin Tuna (thon jaune). Mais le pays avait été contraint de retirer ses propositions à la dernière minute à cause d’un lobby de l’UE.
Selon Arvin Boolell, ancien ministre des Affaires étrangères, la CTOI peut adopter trois positions. La première, rester ferme en affirmant que le Royaume-Uni dispose de six mois pour respecter la résolution des Nations unies. La commission peut aussi demander que le Royaume-Uni se retire jusqu’à ce qu’il se décide pendant ces six prochains mois. La troisième option peut être que la Food and Agricultural Organization (FAO), agence des Nations unies, demande que la résolution soit respectée.
Par ailleurs, une autre source, qui suit le dossier Chagos de près, tient à apporter un éclairage sur ce que dit la constitution de la CTOI. «Elle ne prévoit pas la révocation d’un membre mais s’il ne satisfait plus les conditions d’adhésion, si ce pays n’est plus considéré comme État riverain, il se disqualifie», lâche-t-elle, sous le couvert de l’anonymat.
«Dans ce cas, on peut s’at- tendre que la FAO, qui se doit de respecter les résolutions des Nations unies, demande que le Royaume-Uni se retire puisque sa souveraineté sur les Chagos n’est plus reconnue. Il n’a donc pas de légitimité pour rester membre de la commission.» Et d’ajouter qu’il n’est pas à écarter que les membres qui ont soutenu Maurice au vote de l’Assemblée générale des Nations unies s’affichent de nouveau aux côtés de Maurice s’il demande que le Royaume-Uni ne fasse plus partie de la commission.
Pour l’ancien ministre de la Pêche Nicholas Von Mally, ne pas demander à nouveau que la Grande-Bretagne se retire ne serait pas logique puisque l’avis des Nations unies a plusieurs implications. Cela permettrait, par exemple, à Maurice de renégocier ses accords de pêche avec l’UE. «Il y a beaucoup plus de thons près des Chagos. Imaginez ce que cela représente en termes d’accord de pêche. Pourquoi l’UE ne nous soutiendrait pas ?»
Les britanniques: «même Bancoult a participé à nos voyages aux Chagos»
<p style="text-align: justify;"><em>«Ces visites sont organisées depuis 2006 et de nombreux membres de la communauté chagossienne y ont participé, incluant M. Bancoult. Le haut-commissariat britannique invite tous les Chagossiens et leurs descendants à s’inscrire à ces voyages.»</em> Le haut-commissariat britannique a répliqué à Olivier Bancoult dans un communiqué émis hier. Le leader du Groupe réfugiés Chagos avait organiséune conférence de presse mercredi. Il avait demandé de ne pas entrer dans le piège des Britanniques et de ne pas participer aux visites qu’ils organisent dans l’archipel cette année. Olivier Bancoult est également revenu sur la proposition de compensation britannique. Cela fera bientôt trois ans que le gouvernement britannique leur a proposé ce <em>«support package»</em>, a-t-il fait ressortir. <em>«Ou pé montré nou banann mé zamé zot donn nou banann-la.» «The UK (United Kingdom) Government remains committed to disbursing support package funds of approximately £40 million over 10 years: work continues to take place in the UK, Mauritius and the Seychelles since the announcement to develop cost-effective programmes which will make the biggest improvement in the life chances of those Chagossians who need it most»</em>,rétorquent les Britanniques, dans le communiqué. La diplomatie britannique dit avoir tenté à plusieurs reprises d’engager avec Olivier Bancoult la conception d’un package qui puisse atteindre la communauté chagossienne de façon la plus large possible. Mais la dernière invitation, une lettre du haut-commissaire datée d’août 2018, est restée sans réponse. Le haut-commissariat réitère son invitation à Olivier Bancoult.</p>
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