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Miss Mauritius: nouvelles têtes pour éviter les critiques

2 juin 2019, 21:30

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Miss Mauritius: nouvelles têtes pour éviter les critiques

C’est probablement l’un des concours les plus critiqués du pays. Tous les ans, la Miss Mauritius se fait élire au milieu de chicaneries acerbes et autres blagues. Mais à l’aube de l’élection de la 49e Miss Maurice, le comité organisateur a pris les devants et a nommé quatre nouvelles têtes pour siéger sur le board. L’un de leurs rôles principaux: s’occuper de l’image des filles. Notamment en les formant à l’utilisation des réseaux sociaux. Comment se déroulait le concours auparavant ? Quels sont les changements qui seront apportés ?

Dhandevy Hurkoo est l’un des nouveaux membres de l’équipe. Mais elle n’est pas nouvelle dans le domaine, bien au contraire. Il y a 29 ans, elle a représenté Maurice au concours Miss Universe, en 1990. Elle se souvient qu’à son époque, le concours était totalement différent, mais il y avait quand même le passage par les questions-réponses. «Le concours de Miss Maurice ne recherche pas seulement des filles qui se tiennent bien mais qui ont aussi quelque chose à dire», explique Dhandevy Hurkoo. Puis, à l’époque, il n’y avait pas autant de critiques, tient-elle à préciser.

Justement, d’où viennent les railleries ? Selon l’ancienne Miss, les réseaux sociaux sont en grande partie responsables. «On trouve pas mal de reproches de la part d’internautes anonymes. Quand on est Miss, on est victime de préjugés.» Aujourd’hui, être Miss nécessite la promotion de son image. Après avoir posté des photos, elles sont prises pour cible.

David Stafford, le coach, est du même avis. D’ailleurs, il servira aussi à former les filles à l’utilisation de Facebook et Instagram, les «do’s and dont’s» des réseaux. «On voit toujours les gagnantes faire des directs ou poster n’importe quoi. Il faut leur faire comprendre qu’elles sont des personnages publics. La gestion de leur image doit être réglée comme le protocole de Buckingham Palace !»

Cependant, selon Laetitia Darche-Sauzier, Miss Mauritius 2011, le problème se situe ailleurs. «Vu l’envergure du concours, il y aura toujours des critiques. Puis, la gagnante représente Maurice sur une plateforme internationale. Tous les Mauriciens se sentent concernés et donnent leur avis.»

Donc, en gros, il n’y a pas de solution ? Ameeksha Dilchand-Narain, la Miss Mauritius 2012, qui fait aussi partie du comité, n’est pas d’accord. Certes, elle concède que des commentaires, il y en aura toujours. «Mais nous allons mettre autant d’accent sur la communication que sur le reste.» Puis, comme sa consoeur de Miss Universe 1990, elle estime qu’un coaching sur les réseaux sociaux aiderait à limiter le dénigrement.

Et après ? Quel avenir pour une Miss ? Est-elle condamnée à évoluer dans le monde de la mode ? Dhandevy Hurkoo affirme que non. Elle en est la preuve vivante. Elle a travaillé dans l’aviation, dans le domaine maritime et, aujourd’hui, elle gère une équipe de 12 analystes financiers. Même son de cloche de la part d’Ameeksha Dilchand-Narain. «J’ai lancé ma propre ligne de produits de beauté. Certes, c’est toujours dans le monde de la mode, mais disons que j’ai aussi une formation dans la gestion. D’ailleurs, j’avais organisé mon propre concours pendant trois ans. Demandez-moi de gérer n’importe quel événement, du moment que cela me passionne, je le ferai.»

Quant à Laetitia Darche-Sauzier, le monde de la mode a toujours fait partie d’elle.