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Triolet : Sanjeev Jugnah et dix doigts en or
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Triolet : Sanjeev Jugnah et dix doigts en or
Aujourd’hui cet instrument et Sanjeev Jugnah ne font qu’un. Rencontre à l’impasse TBS, à Triolet.
Il s’y connaît en musique. Les Raags, Sur et Taal font partie de son quotidien. Sanjeev Jugnah a eu une longue pratique avant d’être aujourd’hui un professeur de musique. À Triolet, il est connu en tant que tel et joueur de sitar.
Cet instrument de musique venant de l’Inde l’inspire depuis une vingtaine d’années. Son visage n’est pas inconnu dans les hôtels où les mariages vu qu’il joue régulièrement lors de grandes occasions.
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Dans sa maison, il a consacré entièrement une pièce pour les instruments. C’est là qu’il joue et enseigne le sitar. Aussi, c’est là où il fait son Riyaz, qu signifie les heures dédiées à la pratique musicale en Inde.
Sanjeev Jugnah, qui vient de se marier cette année, explique que les samedis il peut jouer du sitar pendant cinq heures d’affilée. Quand notre équipe est allée à sa rencontre, il était évidemment en train d’en jouer. Le son du sitar était omniprésent dans la maison. Il faut savoir qu’il possède plus d’une dizaine de sitars de différentes couleurs… un vrai amoureux. Son épouse n’a pas manqué de dire que cet instrument comble leur existence. Il pourrait être leur symbole d’amour.
Il n’est jamais facile d’apprendre à jouer d’un instrument. Cela demande beaucoup de sacrifices, de temps et de volonté. Idem pour Sanjeev Jugnah. Le quadragénaire a consacré plus d’une dizaine d’années à apprendre à jouer le sitar. En 1996 il s’est inscrit à un Evening Course au Mahatma Gandhi Institute et au Lady Sushil Regional Centre à Triolet. Il a suivi le cours pour obtenir un diplôme pendant trois ans et un cours d’Advance Certificate pendant deux autres années.
«Pas de notion de musique»
C’est avec son gourou, Jayraz Santokhee, qu’il a appris à jouer de cet instrument. Tout a commencé quand il s’était rendu chez Jayraz Santokhee pour effectuer des travaux de peinture. Il a interrogé ce dernier quand il a vu plusieurs sitars dans la maison. C’est alors que le gourou lui a demandé s’il voulait apprendre à jouer du sitar. Sans réfléchir la réponse de Sanjeev Jugnah a été «oui».
Toutefois, notre interlocuteur raconte que cela n’a pas été facile pour lui de maîtriser le sitar car il n’en possédait pas. Mais il se faisait toujours un devoir d’être le premier arrivé dans la classe pour avoir un instrument afin d’en jouer.
«C’était nouveau pour moi et je n’avais aucune notion de musique. Il fallait que je double mes efforts. C’est facile de tenir l’instrument mais il faut aussi avoir l’oreille. La position assise a également son importance. Ce n’est pas nous qui choisissons l’instrument mais c’est l’instrument qui nous choisit», tient-il à faire ressortir.
Hormis le fait d’être musicien, Sanjeev Jugnah répare, entretient et personnalise cet instrument. C’est ainsi qu’il a appris à faire presque tout : la peinture, le vernissage et il répare aussi des fêlures. Pour cela, il utilise des calebasses. «Les gens apportent leur sitar pour le personnaliser en termes de couleur.»
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