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Grand-Baie: des Sud-Africains accusés d’arnaque
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Grand-Baie: des Sud-Africains accusés d’arnaque
Ils n’auraient pas reçu leur dernier salaire. Quelques-uns des sept employés d’un centre d’appels, spécialisé en e-marketing et situé à Grand-Baie, ont porté plainte contre les responsables de l’entreprise. Il s’agit de Sud-Africains. Ces derniers, selon nos recoupements, ne seraient plus au pays. Le ministère du Travail a ouvert une enquête sur cette affaire. Les employés reprochent aux responsables de Maddislist (Maurice) de les avoir intimidés après qu’ils ont voulu quitter leurs postes au sein de l’entreprise, ou même en venant chercher leur paie du mois dernier. Une autre plainte a été déposée au poste de police de Trou-aux-Biches contre Maddislist. Cette fois, la propriétaire d’une maison accuse les Sud-Africains d’arnaque, après que ces derniers ont quitté l’emplacement qu’ils louaient sans avoir payé de loyer, laissant une ardoise de Rs 55 000 derrière eux.
Sollicités, des dirigeants de petites entreprises mauriciennes, qui ont voulu garder l’anonymat, affirment avoir eu affaire aux Sud-Africains. Ils allèguent s’être fait arnaquer par la société d’emarketing. Qui sont ces Sud-Africains et comment opéraient-ils à Maurice ?
Selon nos renseignements, Maddislist gère une plateforme d’e-marketing, où ses agents, des Mauriciens, appellent des entreprises locales, petites comme grandes, pour leur proposer de mieux faire connaître leur business, en utilisant le numérique. Un moyen, selon Maddislist, de booster les revenues de ces entreprises, en leur permettant d’avoir de nouveaux clients. Ceux intéressés doivent fournir les détails de leurs cartes de crédit aux téléconseillers et payer des frais d’enregistrement de 20 dollars (environ Rs 712, selon le taux de change en vigueur hier). Par la suite, ils ont droit à un mois d’essai et s’ils sont satisfaits, ils paient 49 dollars, soit environ Rs 1 744, mensuellement. Toutefois, plusieurs de ces directeurs d’entreprises locales allèguent que même s’ils avaient demandé la cessation du service, l’argent continuait à être débité de leurs comptes.
Contacté par e-mail, Lance Talberg, directeur de Maddislist International, affirme que toutes ces accusations viennent du fait que l’agent immobilier – qui avait loué des maisons aux Sud- Africains qui représentaient la société à Maurice –, aurait écrit sur le Net que ces derniers étaient des arnaqueurs. «Mes collaborateurs n’ont pas disparu de la circulation et ils sont toujours joignables au téléphone. La responsable des ressources humaines de Maddislist, en Afrique du Sud, a contacté le personnel par courrier électronique et elle leur a laissé ses numéros de contact. Elle leur a expliqué ce qui se passait avec leurs salaires. Mais le personnel a quitté notre société à cause de ce que l’agent immobilier a écrit sur le site Web», affirme le directeur.
Lance Talberg ajoute que ses collègues ont même reçu des menaces et que c’est pour cela qu’ils ont dû quitter le pays. «Nous avons expliqué tout cela aux autorités et au gouvernement sud-africain. Nous irons aussi voir la commission des droits de l’homme.» En ce qui concerne les employés mauriciens, ceux que nous avons contactés affirment avoir reçu des menaces des Sud-africains et soutiennent qu’ils attendent toujours leur salaire du mois de mai. Selon le Registrar of Companies, la directrice et l’unique actionnaire de Maddislist (Maurice) est Samina Jagoo Jaffery.
Cette dernière avance qu’elle n’est pas au courant des opérations de la société et n’a pas voulu fournir plus de détails.
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