Publicité
Enfant mort-né à l’hôpital: les Murreechparsad attendent des explications
Par
Partager cet article
Enfant mort-né à l’hôpital: les Murreechparsad attendent des explications
Ce couple de trentenaires est dévasté depuis qu’il a perdu son troisième enfant. Celui-ci est mort-né après une césarienne à l’hôpital Jeetoo, dans la nuit du 23 mai. Selon le rapport du post-mortem, le bébé, né à terme, avait le cordon ombilical autour du cou, ce qui a provoqué son décès.
Les Murreechparsad, des habitants de Beau-Bassin, ont fait une demande d'enquête à l’hôpital Jeetoo ainsi qu'au ministère de la Santé. On nous apprend qu’une enquête sera initiée pour situer les responsabilités. A aujourd’hui, jeudi 6 juin, ils attendent toujours des explications.
La date de l'accouchement était prévue le 27 mai. Mais alors que le moment approchait, le gynécologue de Reema Murreechparsad devait l'informer que la date a été repoussée au 12 juin. «Lors de ma deuxième grossesse, j'ai eu le diabète. Mais pour la troisième, j'ai pris toutes les précautions qui soient. Et on me disait que le bébé était en bonne santé à chaque rendez-vous. Mais plus mon ventre grossissait, plus ça devenait difficile pour moi. Le 16 mai, je me suis présentée à mon rendez-vous et j’ai dit au gynécologue que j'avais des douleurs et si on pouvait ne pas prendre de risque et de me faire accoucher avant», soutient cette habitante de Beau-Bassin.
«Tout va bien»
Le médecin devait toutefois la rassurer en lui disant que la date est prévue le 12 juin et que tout va bien. Le 23 mai, Reema Murreechparsad se réveille avec des contractions et se prépare quand même à se rendre à son rendez-vous. «Pendant l’échographie, j'ai constaté de l'inquiétude sur le visage du médecin. Quand je lui ai demandé si tout allait bien, il a retourné l'appareil contre moi, et m'a dit ‘kouma ou pe trouve pena oken mouvman pou baba’», confie cette mère de 35 ans. Elle est alors référée à la radiographie où elle entend les employés parler. «Ils ont dit qu'il fallait confirmé l'uterine death.»
Elle est alors admise en salle pour une césarienne. «Il était vers 11 heures. On m'a demandé de rester à jeun. J'ai attendu jusqu'à la tombée de la nuit. Mais le gynécologue n'est jamais venu me voir. C'est un gynécologue de garde qui en faisant sa ronde de nuit s'est rendu compte que je suis resté à jeun pour rien car la césarienne était prévu le lendemain», raconte-t-elle. Dans la nuit, les contractions s'amplifient et sa poche d'eau se brise. Elle doit se faire opérer en urgence.
Reema Murreechparsad est abattue. Son époux et elle demandent des réponses. «Je me culpabilisais mais avec le rapport de l'autopsie, j'ai su que ce n'était pas de ma faute. Que c'est le gynécologue qui aurait dû noter s'il y a des problèmes et que l'accouchement devait se faire avant», affirme-t-elle. À sa sortie de l’hôpital, ils ont enclenché des procédures pour une enquête.
Publicité
Les plus récents