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Villages des Jeux: du dortoir à l’hôtel
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Villages des Jeux: du dortoir à l’hôtel

1985: Dans des écoles à Rose-Hill
«Ce n’était pas le luxe, mais le village était vivant.» Gilles L’Entêté garde le souvenir d’une «ambiance extraordinaire». En 1985, le champion de cyclisme vient d’avoir 18 ans. Il se souvient que «nous dormions dans une école de garçons, les athlètes féminines n’étaient pas loin, dans une école de filles, à Rose-Hill».
Le centre médical se trouvait au collège St Mary’s. Il assurait des permanences, avec des consultations l’après-midi. Le personnel était aussi appelé à participer aux contrôles anti-dopage. Étaient aussi concernés: le collège St Andrew's et les écoles Notre Dame de Lourdes, Saint Enfant Jésus et Notre Dame des Victoires.
Ce que mangeaient athlètes et dirigeants ? C’est le regretté Guy Félix, qui avait été chargé de la restauration pour 2 500 athlètes réunis à Maurice.
Guy Félix a été «un des membres fondateurs du Racing Club, un des dirigeants de la sélection nationale de football. Il accompagnait l’équipe lors de ses déplacements et faisait à la fois office de physiothérapeute et de nutritionniste».
Jacques Malié a été maire du village des jeux en 1985 et en 2003. Pour se remettre dans le contexte de 1985, quand athlètes et dirigeants avaient été hébergés, «entre 12 et 20 dans des dortoirs dans les écoles», il rappelle que lors des premiers Jeux des îles en 1979, l’île soeur avait hébergé les invités au lycée du Butor à Saint-Denis. «À l’époque, athlètes et dirigeants n’étaient pas appelés à habiter dans le grand luxe. La priorité, c’était le partage. L’idéal des jeux, c’est la rencontre des athlètes de la région alors qu’aujourd’hui, l’accent est mis sur la compétition.»
En 1985, les établissements de Rose-Hill correspondent aux «moyens limités » de l’époque. La région n’est pas affligée par les embouteillages que l’on connaît aujourd’hui. Les filles, en moins grand nombre, sont dirigées vers Notre Dame de Lourdes, les garçons au collège St Mary’s. Les Réunionnais et les Malgaches y sont aussi alors que les Mauriciens et les Comoriens sont à l’école Saint Enfant Jésus.
La restauration se fait au collège St Andrew's, avec le soutien de l’école hôtelière, «qui était aux Casernes à Curepipe». Jacques Malié se souvient que seuls ceux qui assurent le service sont payés «entre Rs 60 et Rs 120. Tout le reste, y compris Guy Félix et moi, nous étions des bénévoles». Les athlètes marchaient des différentes écoles vers le St Andrew's pour les repas et pour l’animation. «Le couvre-feu était à 22 heures-22 h 30.»
Qu’en est-il de la sécurité ? Elle était «discrète», assure Jacques Malié. Le seul «petit» problème, c’est le soir de la victoire de Maurice au football. «Des Réunionnaises ont été un peu taquinées, mais ce n’était rien de méchant.»
Pour la présente édition, les athlètes seront logés dans huit hôtels. «J’aimerais bien savoir si l’ambiance va monter.» Si Jacques Malié n’est pas partisan pour «recréer le passé», il rappelle que «depuis 1985, on parle d’un lieu où les athlètes peuvent se retrouver».
2003: Cyber village à Ébène
<p style="text-align: justify;">Petite annonce vue en ligne : un appartement à louer à l’Ébène Cyber Village à Rs 32 000 par mois. Un loyer qui comprend les honoraires du syndic et la facture d’eau. Que de chemin parcouru depuis la construction – par <em>General Construction </em>– pour servir de village des jeux en 2003.</p>
<p style="text-align: justify;">C’est en octobre 2003 – environ trois mois après les Jeux – que les 54 maisons et 156 appartements du cyber village sont mis en vente aux Mauriciens et aux étrangers.</p>
<p style="text-align: justify;">Les prix de départ varient entre Rs 2,6 et Rs 4 millions. À l’époque, <em>«Business Parks of Mauritius Limited estime que les sociétés étrangères devraient être particulièrement intéressées à acheter des appartements pour leurs employés»</em>. Il n’y a pas encore de supermarché à proximité.</p>
<p style="text-align: justify;">Un an plus tard, en décembre 2004, les promoteurs lancent une <em>«opération séduction». </em>Cela, en baissant le prix de vente des appartements par Rs 300 000 à Rs 400 000. En même temps, le loyer pour des appartements de deux chambres à coucher est fixé à Rs 19 000-Rs 20 000 par mois.</p>
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<h3 style="text-align: center;">En octobre 2003, soit environ trois mois après les Jeux des îles, les 54 maisons et 156 appartements du cyber village sont mis en vente.</h3>
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/ebene-actuel.jpg" width="620" />
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