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Carburants: le pétrolier Sunny Day nous approvisionnera ce dimanche

13 juin 2019, 19:00

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Carburants: le pétrolier Sunny Day nous approvisionnera ce dimanche

La cale chargée de carburants, le «Sunny Day» nous arrive de Singapour, dimanche 16 juin. Alors que Betamax compte faire appel au Privy Council pour contester le jugement de la Cour suprême invalidant l’arbitrage singapourien de Rs 4,5 milliards de dommages.

Ce n’est pas le Pacific Diamond qui acheminera chez nous la prochaine cargaison de produits pétroliers pour le compte de la State Trading Corporation (STC). Un autre navire-citerne a fait son apparition dans les radars des autorités portuaires.

Il s’agit du Sunny Day, qui jettera l’ancre à Port-Louis ce dimanche. Selon la Mauritius Ports Authority, le pétrolier sera à quai jusqu’au mardi 18 juin pour le débarquement de sa cargaison de carburants. Tout comme le Pacific Diamond, le Sunny Day appartient lui aussi à la société Eastern Pacific Shipping.

D’autre part, Betamax, société de Veekram Bhunjun, qui s’est vu débouter par la Cour suprême dans l’affaire l’opposant à l’État mauricien et la STC, compte interjeter appel auprès du Privy Council. Une motion en ce sens a été déposée hier, mercredi 12 juin, au greffe de la Cour suprême. Elle sera présentée lundi 17 juin devant le chef juge, Eddy Balancy.

Pourquoi Singapour ?

Ce qui interpelle dans le prochain ravitaillement en carburants, c’est que le Sunny Day nous arrive de Singapour. Alors que la STC a un contrat qui la lie à Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited (MRPL), de l’Inde, jusqu’au 31 juillet. L’on se souvient qu’après l’ordre intérimaire de la Cour suprême indienne, dans l’affaire Betamax, le 29 mai, le Pacific Diamond avait mis le cap sur Fujaïrah, aux Émirats arabes unis, au lieu de Mangalore, pour le chargement de carburants.

Le jugement intérimaire du chef juge Ranjan Gogoi, de la Cour suprême indienne, valable jusqu’au 8 juillet, sommait la STC de verser une garantie bancaire de Rs 4,5 milliards à Betamax. Sauf que deux jours après, soit le 31 mai, la Cour suprême de Maurice a rendu un verdict favorable à l’organisme étatique, qui contestait la sentence arbitrale du Singapore International Arbitration Centre en date du 5 juin 2017. Un jugement que contestent les hommes de loi de Veekram Bhunjun.

Incidence sur la cour indienne

En conférence de presse au Sun Trust, quartier général du Mouvement socialiste militant, le lendemain du verdict de la Cour suprême, le ministre de la Justice, Maneesh Gobin, a affirmé que le jugement mauricien aura une incidence sur l’ordre intérimaire de la Cour suprême indienne. Et, qu’il projette de s’entretenir avec son homologue indien sur le dossier Betamax. Il a ajouté que l’équipe juridique de la STC en Inde devait informer la Cour suprême indienne du jugement de la Haute Cour mauricienne.

L’express a tenté en vain de joindre Maneesh Gobin, hier. Par ailleurs, les réponses à nos questions envoyées à Rajanah Dhaliah, le directeur général de la STC, sont, elles aussi toujours attendues.