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Case-Noyale: Charles De Grâce vit des coquillages qu’il ramasse

14 juin 2019, 14:26

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Case-Noyale: Charles De Grâce vit des coquillages qu’il ramasse

Case-Noyale est un village côtier, situé à quelques encablures de Rivière-Noire et de La-Gaulette. Pour bon nombre d’habitants de ce village, l’activité principale est la pêche. Cependant, il n’y a pas que la mer qui intéresse les pêcheurs, la plage regorge également de choses vivantes intéressantes. C’est la raison pour laquelle Charles De Grâce a parcouru une longue distance - de Poudre-d’Or-Hamlet jusqu’à Case-Noyale par autobus dans le seul but de retrouver des praires ou palourdes… ces coquillages comestibles si délicieux.

Il est 11 heures. Alors que la plage est quasi déserte, on repère un homme qui semble savoir exactement quoi chercher sous le sable. Peu timide, il explique qu’il est là pour la première fois. C’est suite à la recommandation de sa voisine, qu’il est venu chercher des praires sur cette plage. Ce père de famille raconte qu’il vend des praires depuis 13 ans. «C’est une occupation qui n’est pas toujours facile mais on s’y fait. Et c’est devenu mon gagne-pain. C’est la première fois que je viens ici et je peux vous dire que je ne suis pas déçu. Depuis ce matin, j’ai ramassé un seau de palourdes. Évidemment je ne compte pas m’arrêter là. Je viens de loin et il faut en profiter pleinement.» Charles De Grâce n’a pas toujours eu cette activité. Autrefois, il exerçait comme maçon mais après un accident de travail grave, qui l’a rendu handicapé, il ne travaille plus dans la construction.

À Poudre-d’Or-Hamlet, il raconte que les habitants sont familiers aux palourdes qu’ils apprécient. Ce retraité laisse entendre que ramasser ces mollusques était autrefois un passe-temps. À un moment donné, il fallait chercher un emploi rémunérateur et c’est là qu’il a eu l’idée de faire de son passe-temps un métier. «J’ai deux filles et je ne voulais pas gâcher leur éducation. Malgré que ma santé m’empêche de faire des travaux lourds, j’étais contraint de trouver une source de revenus. J’ai donc pensé aux palourdes. Et cette activité me convient parce que je peux travailler à mon rythme.»

Charles De Grâce ramasse des coquillages comestibles depuis plus de 13 ans pour ensuite les vendre.

Le ramassage des praires

«La technique est simple. Cette espèce vit dans en environnement pauvre en oxygène. Il suffit de chercher sous le sable à l’aide d’un instrument», précise notre interlocuteur. La praire est un petit coquillage mesurant entre trois et six centimètres et il n’est donc pas si difficile àrepérer. Le seul hic, selon Charles De Grâce, est l’âge où la palourde atteint sa maturité. «Il faut cinq à six ans pour qu’une praire atteigne quatre centimètres, la taille réglementaire de capture. Donc, il faut avoir de la patience.»

Notre interlocuteur vend ces coquillages à Rs 150 le kilo. «Mes clients sont les habitants de ma localité mais aussi certains qui viennent de loin. La chair de ces coquillages est ferme et délicate. Il y a des personnes qui sont des clients réguliers. Je les connais.»

Charles De Grâce ramasse des coquillages comestibles depuis plus de 13 ans pour ensuite les vendre.

Cuisson

Selon le retraité, les coques rayées, qui sortent du sable, doivent être nettoyées correctement. «Au moment de l’achat, les coques doivent être bien fermées. Pour éliminer le sable, il est conseillé de les plonger quelques heures dans l’eau salée, en les brassant et en renouvelant l’eau fréquemment.» Charles De Grâce explique que les coques se cuisent deux àtrois minutes à feu vif dans un faitout en les faisant sauter une à deux fois pour les remuer. Elles peuvent être préparées de différentes façons, en ragoût, en omelette ou en salade froide. Toutefois, notre interlocuteur les aime davantage en bouillon.