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Assises: 25 ans de prison pour avoir brûlé sa femme
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Assises: 25 ans de prison pour avoir brûlé sa femme
Il était tombé amoureux d’une de ses clientes. Leur relation s’est détériorée et ce boutiquier a commis l’irréparable. Sa sentence est tombée hier.
«Mo ti gagn diskision avek mo madam. Sa finn arivé par aksidan. Mo pa ti éna lintansion pou touy li. Mo régrété sé ki finn arivé.» Telle est la déclaration de Jagatsing Doobraz. L’accusé a été condamné à 25 ans de prison pour avoir brûlé vive sa femme Marie Shirley Doobraz. Le jugement a été prononcé hier par le juge Benjamin Marie Joseph, siégeant aux assises.
L’accusé avait plaidé coupable d’avoir tué sa femme. Ce trentenaire opérait une boutique à Pointe-aux-Piments. Il était tombé amoureux de Shirley Doobraz, qui avait l’habitude de venir dans sa boutique et qui avait déjà deux enfants.
Au début, leurs relations étaient excellentes. Mais par la suite, des disputes éclataient au sein du couple. Jagatsing Doobraz accusait sa femme d’avoir un faible pour la bouteille. Il la soupçonnait aussi d’entretenir des relations extra-conjugales. C’est pour cette raison qu’il l’a brûlée vive, le 2 mai 2012.
Ce jour-là, a-t-il expliqué dans sa déposition, au cours d’une querelle, il a bousculé son épouse, qui est tombée. Il a alors pris un gallon d’essence et l’en a aspergée avant de craquer une allumette. Le boutiquier a ajouté que quand il s’est assuré qu’elle était morte, il a alerté les secours peu après minuit, soutenant que sa femme s’était suicidée. Mais des éléments contradictoires dans son récit ont poussé la CID du Nord à approfondir son enquête.
Quand les hommes du chef inspecteur Sailesh Kumar Behary ont débarqué sur les lieux du crime, Roshan Doobraz a soutenu que sa femme s’est immolée dans leur chambre à coucher. Il raconte qu’il est alors parti mettre leur bébé à l’abri. Il dit avoir aussi emporté le gallon d’essence qu’elle avait utilisé.
Or, le chef du service médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, n’a décelé aucune trace de départ de feu dans la chambre à coucher. Ensuite, les enquêteurs ont aussi appris que le boutiquier avait acheté de l’essence la veille.
Interrogé sur ce détail, Roshan Doobraz a soutenu avoir pris de l’essence pour un proche dont la motocyclette était en panne sèche. L’alibi n’a pas tenu longtemps. D’autant que l’autopsie a révélé que la malheureuse est morte asphyxiée, bien que son cadavre était carbonisé à 100 %.
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