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139: le centre d’appels pour les violences conjugales toujours pas opérationnel 24/7

28 juin 2019, 21:30

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139: le centre d’appels pour les violences conjugales toujours pas opérationnel 24/7

Pravind Jugnauth avait parlé d’une initiative «avant-gardiste de Mauritius Telecom». L’Integrated Service Centre (ISC), au coût de Rs 60 millions, a été lancé en grande pompe le 8 mars, au centre Swami Vivekananda, à Pailles dans le cadre de la Journée internationale de la Femme. 

Sauf qu’il nous revient que trois mois plus tard, ce centre d’appels intégré, qui devait être opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 via la hotline 139, ne l’est toujours pas. L’on déplore le manque de ressources après 16 heures, qui fait qu’il n’y a pas suffisamment d’employés pour répondre aux appels téléphoniques.

L’annonce avait été faite par le Premier ministre en présence de la ministre de l’Égalité des genres, Fazila Jeewa-Daureeawoo, du Premier ministre adjoint Ivan Collendavelloo et du Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, Sherry Singh. L’objectif de ce centre d’appels intégré est d’aider à combattre la violence conjugale en fournissant une assistance immédiate, voire juridique, aux victimes.

Retour à la case départ

«Au départ, il était prévu qu’ils soient 34 Family Welfare and Protection Officers pour tourner à plein régime, c’est-à-dire, réceptionner jusqu’à 30 appels en simultané par jour. Sauf que le centre ne tourne qu’avec une dizaine d’employés. Au bout du compte, retour à la case départ pour le moment, avec une seule et même ligne en soirée permettant de réceptionner un seul appel à la fois», fait-on ressortir dans le giron.

Dans son discours budgétaire, l’ex-ministre de l’Égalité des genres, du développement de l’enfant et du bien-être familial Aurore Perraud a également fait référence à ce centre. Elle a affirmé que ceci «est loin d’être le modèle qu’on était parti voir à La Réunion et qu’on voulait mettre sur place à Maurice». 

Nous avons contacté la responsable de l’ISC, dimanche. Après nous avoir dit qu’elle demandera l’aval d’un haut fonctionnaire avant de nous répondre, c’est finalement par le biais de l’attachée de presse qu’elle nous a demandé de faire parvenir nos questions au ministère. Ce que nous avons fait. Les réponses sont toujours attendues, plus de 24 heures après. 

Même son de cloche du côté de la ministre Fazila Jeewa-Daureeawoo, que nous avons jointe au téléphone jeudi 27 juin après-midi, à ce sujet. «Je reviendrai vers vous demain matin (hier, NdlR)», a répliqué la ministre. Mais là encore, nous attendons toujours.