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Commerce: Super U investit Rs 1,2 milliard à Tamarin

12 juillet 2019, 21:30

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Commerce: Super U investit Rs 1,2 milliard à Tamarin

L’histoire de Super U mérite d’être contée. D’une boutique traditionnelle, la famille Tsin, qui se trouve derrière l’enseigne Super U, prépare l’ouverture de son quatrième hypermarché, qui se situera dans le nouveau centre commercial Cœur Cap Tamarin. Ce qui a nécessité un investissement d’environ 1,2 milliard à terme.

Comme celui de Flacq, le nouvel hypermarché Super U de Tamarin fera la part belle à l’innovation afin de mieux servir les consommateurs, en ligne droite avec sa philosophie de devenir la marque préférée des Mauriciens. Le nouveau magasin sera opérationnel dans environ 14 mois. À ce moment, la boutique U Express, «qui a pour vocation de dépanner les habitants de Tamarin», fermera ses portes pour laisser la place à sa grande sœur.

En plus des énergies renouvelables, Super U s’intéresse de près au social (le groupe opère deux crèches et une école maternelle), aux sports, à la culture et au patrimoine mauriciens. Dans le milieu des affaires, outre les valeurs familiales, on attribue le succès grandissant de Super U à son approche gagnant-gagnant vis-à-vis de ses fournisseurs comme de sa clientèle. Avec un chiffre d’affaires de près de Rs 5 milliards, Super U se classe à la 27e place au Top 100 Companies de Business Magazine.

Un livre sur l’histoire des Tsin

Dans un livre historique, à paraître dans quelques mois, les efforts des Tsin sont contés. «L’implantation de l’enseigne Super U en zone côtière, celle de Belle-Rose en région urbaine lui confèrent un impact populaire grandissant. Fort de l’adhésion familiale sans réserve à l’égard de ses initiatives de développement du commerce familial, en dépit des multiples heurts et difficultés du parcours, Pascal Tsin finit par être rodé quant aux exigences et subtilités d’implantation et d’extension de l’enseigne Super U.» Il est seul à pouvoir mesurer ce que ce rodage implique en termes d’épreuves, de risques et périls qui n’ont cependant diminué en rien son ardeur à faire avancer la cause du commerce familial et au-delà, peut-on y lire.

L’enseigne Super U, acquise à force de conviction et d’effort au travail, devenue en termes commercial exclusivité et relais du commerce familial d’origine, vient lui conférer les assises et le rayonnement recherchés, est-il confié. «Un commerce familial parvenu, avec l’évolution du temps, à travers les angoisses et défis multiples encourus par la famille, à se débarrasser des tenants et aboutissants précaires de la boutique traditionnelle chinoise, pour aller vers le large d’un commerce qui, au niveau plus grand du pays, se développe, se modernise selon les attentes d’une société mauricienne en pleine évolution...»


Pascal Tsin: «Nous avons foi en notre pays et en sa jeunesse»

Pascal Tsin, directeur général de Super U.

Après Grand-Baie, Belle-Rose et Flacq, l'enseigne Super U s'installe durablement dans l’Ouest. Quelle est votre stratégie d’expansion à terme ?
L’enseigne a pris le relais de notre devise familiale. Elle a l’ambition de poursuivre sa mission de «faire les choses autrement» et nous continuerons, à travers des opportunités qui se présenteront à nous, de tout mettre en œuvre afin d’être encore plus proche de nos consommateurs. Ceci témoigne notre foi en l’avenir du pays et, surtout, en sa jeunesse.

En termes d’investissement, est-ce plus conséquent que les autres supermarchés? Et en termes de nouveautés pour les consommateurs ?
Nous projetons un investissement d’environ Rs 1,2 milliard à terme, incluant le côté foncier du projet. Celui-ci a été conçu pour satisfaire les attentes des consommateurs et sera un joyau de l’enseigne U. Je vous réserve la surprise, mais je peux d’ores et déjà vous dire qu’on s’est aussi donné comme ambition de ne pas décevoir…

À Flacq Coeur de Ville, vous avez beaucoup misé sur l’énergie solaire. L’expérience vécue vous permet-elle de rééditer cet exploit énergétique dans l’Ouest ?
Nous souhaitons continuer cette mission de promouvoir les énergies renouvelables et nous espérons pouvoir convaincre le Central Electricity Board de l’importance de cet objectif. Pour le moment, ce n’est pas gagné…

À voir votre expansion, peut-on conclure que le secteur de la grande distribution se porte plutôt bien ?
C’est un secteur hautement compétitif ; et ce serait démesuré de prétendre que notre expansion reflète la vitrine d’un secteur porteur. Il n’y a pas de secteur sans embûches, et le commerce au détail n’est pas épargné de grosses difficultés. Le culte du travail, de la rigueur et des valeurs peuvent, cependant, grandement aider à les surmonter.