Publicité

Tour de l’île de la flamme: les JIOI sont-ils politisés ?

15 juillet 2019, 13:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Tour de l’île de la flamme: les JIOI sont-ils politisés ?

La flamme de cette 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) fait en ce moment le tour de l’île. Après Plein-Bois, Camp-Diable, Nouvelle-France, Curepipe, entre autres, elle était accueillie, hier, dimanche 14 juillet, à la State House, par le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory. Parmi la foule nombreuse, des habitants de la circonscription no 8, arborant des décorations aux couleurs du quadricolore.

Au dos de leur survêtement jaune et noir, est écrit «Moka Team CNSF». «Nous sortons de Moka–St.-Pierre et avons accompagné les coachs», lance l’une d’elles. Une autre souffle à ses amies: «Nek dir nou Moka group fini.» Avant de scander : «Alé Moris, Alé Moris !»

Avant que la flamme n’arrive, l’attente est longue. Des personnes âgées de Forest-Side sont arrivées de- puis 9 h 10 dans un autobus fourni par leur groupe de yoga, Blue Ocean. Assis sous les camphriers, ils dégustent leur «petit-déjeuner» et papotent. «Responsab group dir nou si nou anvi alé ? Des bus seront mis à notre disposition et nous pourrons visiter le château», raconte Liseby Jean. Elle explique qu’environ 50 membres du groupe sont là.

Son amie Marie-Lourdes Brigitte s’impatiente. «Il faut être de retour dans le bus à 12 h 30. Demain (NdlR : aujourd’hui), nous irons à Côte-d’Or pour l’ouverture.» Kumar Daga ajoute : «Pour nous, c’est une occasion d’assister aux JIOI. On ne sait pas si on sera là pour le prochain.»

Des agents politiques ?

Si la foule grossit et l’équipe d’animation «met lanbians», le convoi tarde toujours à arriver. «Mo krwar pas pou gagn vizit sato-la», lance Liseby Jean. Soudain, l’attention est braquée sur la mascotte Krouink, perchée sur un tout-terrain. Entre-temps, Barlen Vyapoory, en tenue sportive, récupère la flamme qu’il porte jusqu’au podium devant le château.

Pas de signe du ministre des Sports, Stéphane Toussaint. Son épouse ne passe toutefois pas inaperçue. Vêtue d’un haut gris avec un rebord orange et d’un jean, elle se laisse transporter par le show sur la scène. Les appareils photos crépitent alors qu’elle tient la flamme des Jeux dans les mains.

Le spectacle tire à sa fin. Quelques personnes âgées en sari se dirigent vers deux bus réquisitionnés pour le transport des habitants de Moka–St.-Pierre. Sur l’un d’eux, est écrit «Moka Group». Originaire de Quartier-Militaire, Mario Robert explique qu’il transporte un groupe de 65 personnes.

Interrogée, l’une d’elles explique qu’il y a beaucoup d’habitants de St-Pierre, de l’Agrément et de Moka. «Sont-ils des agents politiques ?» Elle ne dit rien mais se contente d’éclater de rire. «Nous avons eu une invitation d’une association féminine. Nous sommes une centaine. Deux bus nous y ont emmenés. D’autres sont venus par leurs propres moyens. Nous devons soutenir Maurice

Lors de l’arrivée de la flamme le 6 juillet, le Chief Executive Officer (CEO) du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI), Jean-Pierre Sauzier, avait demandé aux politiciens d’observer une trêve pendant les JIOI. Sauf que son appel est tombé dans l’oreille d’un sourd. Le 7 juillet, au Mahébourg Waterfront, la PPS Sandhya Boygah, arborant un T-shirt des JIOI, avait couru aux côtés du ministre Toussaint, flambeau à la main. Le Chief Whip, Bobby Hurreeram, l’avait porté également. Le ministre Mahen Jhugroo était lui sorti d’une barque, flambeau en main.

Selon le COJI, la demande pour des porteurs de la flamme a débuté depuis février. Ministères, mairies et conseils de district avaient été sollicités et, bien sûr, des volontaires aussi.

 

 

Publicité