20 décembre 2018. Shirish Rummun, ancien haltérophile ayant représenté Maurice aux Jeux olympiques de 1996, apprend qu’il est atteint d’un cancer. La tumeur a été découverte dans sa poitrine du côté gauche. Depuis, il suit deux traitements, le premier suivant la médecine ayurvédique et le second, un traitement d’essai à base d’huile de cannabis. Traitement qu’il est obligé de suivre en Afrique du Sud car le produit est illégal à Maurice. Le mardi 9 juillet, le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval a évoqué son cas au Parlement pour demander au gouvernement de considérer l’amendement de la Dangerous Drugs Act afin que le cannabidiol puisse être autorisé pour des besoins médicinaux.

«J’ai remarqué de gros progrès au niveau de mes bilans de santé. J’ai fait deux déplacements en Afrique du Sud jusqu’ici. J’essaye un traitement avec le Dr Shiksha Gallow de Durban. En parallèle, je fais importer des produits ayurvédiques de l’Inde. Ils ne sont pas disponibles à Maurice», soutient Shirish Rummun.

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L’ancien athlète explique avoir suivi un traitement de 60 jours à Durban à l’huile de cannabis. Et que depuis, l’indice qui indique la progression ou la régression de son cancer démontre que ses essais au cannabis médical sont concluants.

«Je suis conscient qu’il y a énormément de polémique autour de la consommation des produits dérivés du cannabis dans le traitement contre les maladies. Mais dans mon cas, les résultats sont encourageants. L’Afrique du Sud autorise les gens à planter du cannabis pour leur propre consommation», poursuit ce Curepipien.

Convaincu de son expérience, Shirish Rummun demande au gouvernement de revoir sa position face à la pénalisation du cannabis sous toutes ses formes. «J’implore le gouvernement de considérer le cannabis médical pour les malades. Là, je suis obligé de faire le déplacement en Afrique du Sud, seul pour mon traitement alors que j’aurais pu l’avoir fait à la maison chez moi», déplore l’ancien athlète.

Les diabétiques aussi

Shirish Rummun n’évoque pas uniquement le sort des cancéreux mais aussi celui des patients souffrant de sclérose en plaques, de fibromyalgie ou de diabète. «Je souffrais de diabète type 2 et actuellement mes tests démontrent que je n’ai plus de diabète. C’est le changement de mes habitudes alimentaires mais aussi mes traitements naturels qui ont provoqué cela», indique-t-il.

Qu’est-ce qui l’a poussé à opter pour des solutions naturelles ? L’ex-haltérophile explique que jusqu’ici aucune méthode approuvée par la Food and Drugs Administration ou l’Organisation mondiale de la santé ne peut garantir la guérison du cancer. «Ni la chirurgie, ni la chimiothérapie ou la radiothérapie ne peuvent garantir la guérison. Je ne vois pas pourquoi je ne peux pas essayer une autre méthode naturelle qui a été utilisée par nos ancêtres. Cette plante est devenue illégale pour des considérations économiques afin de protéger certaines industries», fait-il ressortir.