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Elections générales: ces nouveaux mouvements politiques qui font entendre leur voix
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Elections générales: ces nouveaux mouvements politiques qui font entendre leur voix
À l’approche des élections générales, de nouveaux partis et candidats indépendants commencent à se faire connaître et d’autres s’affirment. 100 % Citoyens, Oliver Thomas et Nou Repiblik, entre autres, sont actifs sur les réseaux sociaux.
«Angaze, mobilize, sanze», c’est le slogan de 100 % Citoyens, un mouvement fondé en octobre de l’année dernière. Le leader du parti, José Moirt, explique que l’inspiration est que nous sommes tous des citoyens, d’où le nom de son parti. Il confie également que ce parti ne fonctionne pas comme les autres dans le sens que le membre ne travaille pas pour lui-même mais plutôt pour son parti.
100 % Citoyens a été formé avec des amis qui ont tous le même but : faire quelque chose pour les plus démunis. Peu importe la classe sociale, il ne faut pas qu’il y ait de division. Selon José Moirt, l’individualisme est un vrai problème de nos jours.
Ce qu’on souhaite apporter de plus, poursuit le leader, c’est être un vrai parti politique et faire des choses concrètes pour le peuple. Les projets que les membres du parti veulent réaliser sont listés dans le budget alternatif qu’ils ont présenté. «Nous voulons faire des choses pour les plus démunis et non pour ceux qui sont déjà aisés.» Il ne faut pas se laisser emporter quand on est élu, souligne José Moirt.
Pour Oliver Thomas, candidat indépendant, «inn ariv ler pou krwar». Être à l’Assemblée nationale, selon lui, lui permettra d’être une voix forte pour représenter le peuple et être présent pour lui, comme il a pu le faire jusqu’à présent tant bien que mal, avec les moyens actuels. «Je veux vraiment faire une différence depuis l’adolescence car j’ai été témoin de beaucoup d’injustice. Ayant grandi avec plusieurs familles, mon sens d’appartenance et mes repères sont bien ancrés en chaque Mauricien.»
«Sauvegarder les droits»
Cependant, il ne veut pas promettre ce qu’il ne peut pas accomplir et ne pense pas pouvoir apporter des amendements aux lois dans l’Hémicycle, mais il sera dans une meilleure position pour être au service du peuple. «Je pourrai sauvegarder les droits de ceux qui n’ont pas les moyens d’être entendus et combattre la pauvreté, rendre les services publics et l’éducation accessibles aux plus démunis, mettre en place un système de recyclage pour une île Maurice verte.»
Selon lui, avoir les mêmes personnes en politique, pendant des décennies cause une idéologie stagnante et c’est le pays qui souffre. Il soutient qu’il est connu qu’en étant au pouvoir après dix ans, les dirigeants perdent très vite la tête ; d’où la nécessité d’un renouvellement des politiciens. Sinon nous ne pouvons pas appeler cela une démocratie, faitil ressortir.
Projet politique
Par ailleurs, Nou Repiblik s’engage dans la construction d’un projet politique afin de faire émerger une alternative aux partis traditionnels pour une nouvelle île Maurice, une nouvelle République, «Enn nouvo proze pou Moris», comme son slogan l’indique. «Beaucoup ont utilisé à tort dans le passé le pronom ‘Nou’ pour diviser là où le ‘Nou’ devrait rassembler. Une seule entité indiscutable rassemble tous les Mauriciens, c’est la République et les valeurs républicaines», soutient son président, Patrick Philogène. Il ajoute qu’il n’y a pas de leader à Nou Repiblik mais un bureau démocratiquement élu, qui se compose d’un président, d’une première vice-présidente, Manisha Dookhony, d’un deuxième vice-président, Med Doba, d’un secrétaire, d’un trésorier et de leurs assistants respectifs.
Le projet a commencé il y a plus de cinq ans, explique-t-il, avec un groupe restreint issu de l’université de Maurice, pour analyser et commenter l’actualité politique. Le groupe a grandi et s’est enrichi avec l’arrivée de beaucoup d’autres. Finalement, le projet s’est structuré et s’est affirmé d’année en année pour déboucher sur une volonté d’action sur le terrain, souligne-t-il.
«Notre objectif est de présenter de nouvelles idées, de nous démarquer par nos actions sur le terrain et nous présenter aux élections générales. Nous allons à la rencontre de la population mauricienne à travers l’île et partageons avec eux nos vues et idées. Nos actions et interventions sur le terrain nous permettent d’affirmer nos pressentiments.» Patrick Philogène sent que le peuple mauricien ne veut pas seulement de nouvelles personnes mais aussi de nouvelles idées et d’une nouvelle approche.
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