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Hermès Properties lance la première phase de «Trianon City» au coût de Rs 5 Mds
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Hermès Properties lance la première phase de «Trianon City» au coût de Rs 5 Mds
La cité de Trianon sera enrichie d’un nouveau complexe commercial intégré. Celui-ci, qui au final viendra agrémenter la Cybercité d’Ebène, sera une réalité dans une vingtaine de mois.
Attendu depuis quelque temps, le projet «Trianon City» prendra forme prochainement. Tout au moins pour sa première phase qui s’étendra sur une superficie de 32,5 arpents et nécessitera un investissement de Rs 5 milliards.
La société promotrice, Hermès Properties Ltd (HPL), ayant pour actionnaires les directeurs du Chantier de Plaisance – dont le Managing Director est Laval Wong Chin, et le CEO Cyril How Kin Sang –, se donne les moyens pour ce méga projet qui sera achevé vers la fin du premier trimestre de 2021. Avec à la clé, une cité intelligente à Trianon gravitant autour d’un shopping mall, des espaces commerciaux, un hôtel d’affaires, des bureaux, des appartements de luxe et des lieux de restauration, de loisirs et de culture.
Pour la première phase, Hermès Properties Ltd – qui a déjà obtenu tous les permis nécessaires pour démarrer les travaux dont la Smart City certificate – privilégie la construction du centre commercial qui abritera des enseignes locales et internationales, dont principalement Super U de Pascal Tsin, qui aménagera un grand hypermarché pour servir la clientèle des hautes Plaines-Wilhems.
L’autre composante clé de cette première phase est la construction d’un hôtel d’affaires sous l’enseigne SOCIO, nouvelle marque du groupe The LUX Collective, le pôle hôtelier du groupe IBL d’Arnaud Lagesse. Cette nouvelle enseigne se veut une référence d’une nouvelle catégorie d’hôtels d’affaires que le groupe LUX souhaite développer à Maurice et qui sera éventuellement répliquée dans d’autres pays à travers le monde. SOCIO Hotel comprendra quelque 200 chambres et sera doté d’une salle de conférences et des aménités d’un business hotel.
Trianon City comprendra également des bureaux étalés sur environ 30 tours d’une moyenne de 10 étages, pour abriter des sièges sociaux de sociétés locales et internationales.
«Trianon City viendra compléter l’offre aux Mauriciens et aux touristes en tant qu’un haut lieu de shopping, de restauration et de loisirs, et d’affaires avec une palette de bureaux adaptés aux besoins des entreprises. Nous nous démarquerons par rapport à la qualité de nos infrastructures et de nos prestations» explique Cyril How Kin Sang, le CEO et cheville ouvrière de Hermès Properties Ltd.
Pour le design du projet, le promoteur a réuni une brochette de consultants internationaux et locaux. Ainsi, le choix s’est porté sur China State Construction (CSC) pour la construction de la première phase de Trianon City. Cette compagnie, qui opère à l’échelle mondiale, vient de compléter le complexe sportif de Côte d’Or et avait dans le passé assuré la construction du terminal de l’aéroport international SSR.
Trianon City, qui agrémentera la Cybercité d’Ébène, se dressera fièrement dans le skyline mauricien dans environ deux ans. Au stade final le projet, qui s’achèvera dans une quinzaine d’années, s’étendra sur 120 arpents et mobilisera des investissements d’au moins Rs 25 milliards.
Offshore: les opérateurs révoltés contre la publication des «Mauritius Leaks»
C’est la colère qui anime actuellement les opérateurs offshore après la publication par l’express, hier, des «Mauritius Leaks» réalisées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) en partenariat avec La Sentinelle Ltée. Les résultats de cette enquête ont mis en lumière 200 000 documents sous forme d’e-mails, de contrats et autres bandes-son confidentiels, le tout provenant d’une Management Company, Conyers Dill & Pearman, qui est pointée du doigt.
Interrogés, des opérateurs sont remontés contre le contenu de «Mauritius Leaks» qui vient mettre en péril la réputation de la juridiction de Port-Louis. «Il est pour le moins étonnant que cette enquête fasse grand bruit alors qu’elle n’a rien trouvé d’illégal dans notre centre offshore. On accuse des Management Companies d’assurer le planning fiscal des sociétés domiciliées à Maurice ou transitant par Maurice pour investir en Afrique. Or, c’est le but même de notre présence dans ce secteur», souligne Assad Abdulatiff, directeur général d’Axis Fiduciary Ltd.
Une analyse que partage Reza Uteem, spécialiste du Global Business et porte-parole économique du MMM, lui aussi choqué par «Mauritius Leaks» par ses critiques contre le Global Business pour l’absence de transparence de ses transactions.
«Il est normal qu’une société qui passe par Maurice pour investir en Afrique souhaiterait payer moins de taxe à la MRA en utilisant les incitations fiscales. C’est ce qu’on appelle la planification fiscale. Or, prétendre, comme l’allègue Mauritius Leaks, que nous sommes un paradis fiscal et que les transactions se font sans aucune transparence relève de la mauvaise foi de ce consortium et vise à noircir notre juridiction alors qu’elle reste crédible aux yeux de beaucoup d’investisseurs étrangers et d’institutions financières internationales.»
Il justifie par ailleurs la constitution de fonds à Maurice pour investir en Afrique vu que la juridiction avec ses services bancaires et d’arbitrage rassure les investisseurs étrangers.
Quant à Xavier-Luc Duval, le leader de l’opposition, il estime qu’il est de plus évident que l’avenir du centre offshore de Maurice se trouve dans l’expertise de ses professionnels, dans la diversité des produits disponibles, dans la bonne réputation des institutions du pays ainsi que dans la solidité du système légal. «Les avantages fiscaux offerts me semblent de plus en plus contestés par les populations avoisinantes», affirme-t-il.
Par ailleurs, suivant la publication de «Mauritius Leaks», une réunion urgente de l’Association of Trust & Management Companies (ATMC) a eu lieu où les membres exécutifs ont pris connaissance des résultats de cette enquête et ont décidé de la marche à suivre. Celle-ci pourrait prendre la forme d’une contestation juridique de ces conclusions.
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