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Trafic postal: Rs 7,5 M de drogue synthétique retrouvée dans un colis
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Trafic postal: Rs 7,5 M de drogue synthétique retrouvée dans un colis
Pour contrôler l’entrée de la drogue à Maurice, les colis postaux et ceux envoyés par courrier aérien sont étroitement surveillés. La découverte de ce paquet non réclamé soulève une question : la drogue était-elle destinée à Madagascar ?
La brigade antidrogue a ouvert une enquête concernant une boîte contenant 500 grammes de drogue synthétique, d’une valeur estimée à Rs 7,5 millions, en provenance de la Chine. Le colis, arrivé à Maurice le 27 juin par le vol EK 701 via Dubaï, était destiné à un ressortissant malgache mais il était en transit à Maurice comme il n’y a pas de vol direct entre Dubaï et Madagascar. Un exercice de livraison contrôlée, organisé par des limiers de l’Anti-Drug Smuggling Unit (ADSU) de l’aéroport, a été annulé le 23 juillet, soit trois semaines après l’arrivée du colis car l’opération n’a permis aucune arrestation.
La boîte portait comme expéditeur le nom d’une compagnie basée à Shanghai et son destinataire était un Malgache. Cette drogue était-elle destinée au marché malgache ou en transit à Maurice ? Ou était-elle destinée à un particulier mauricien portant un nom malgache fictif ? Autant de questions sans réponse.
Au fil des trois dernières années – 2017, 2018, 2019 – le nombre de colis contenant des produits illicites comme de la drogue ou des psychotropes a augmenté, selon le directeur général de la Mauritius Post, Giandev Moteea. «Nous avons eu une hausse de colis à la fois par voie aérienne et portuaire ces derniers temps. Ceux qui arrivent par voie aérienne sont plus fréquents, car l’expéditeur de nos jours privilégie une procédure qui facilite la transaction et le colis arrive plus vite au destinataire. La raison pour laquelle les saisies sont en hausse depuis quelque temps, c’est que l’objectif des principales autorités concernées comme l’ADSU, la Mauritius Revenue Authority (MRA) et la police est de mettre un frein à l’importation de la drogue. Ils ont redoublé d’efforts en ce qui concerne les procédures de contrôle. Tout cela après le rapport de la Commission Paul Lam Shang Leen rendu public le 27 juillet 2018.»
Il explique qu’une procédure très rigide a été mise en place pour contrôler les colis à leur arrivée à la poste centrale. «Tous les colis sont passés au crible et rien n’échappe à notre contrôle. Pour la vérification d’un colis, nous avons une équipe dédiée comprenant un officier de la poste, un limier de l’ADSU, un chien renifleur de la MRA, un officier de la MRA, un government pharmacist du ministère de la Santé, un officier du ministère de l’Agro-industrie et de la sécurité alimentaire. Nous sommes bien armés.Toutefois si un exercice de controlled delivery est mis sur pied, il n’est pas de notre ressort. Ce sont les limiers de l’ADSU qui montent leur opération afin de mettre la main sur les suspects.»
Pas de droit à l’erreur pour un colis qui arrive à l’aéroport. Les procédures pour récupérer un colis auprès d’une compagnie spécialiste de services de courrier sont aussi rigides une fois que celui-ci arrive par avion. Les officiers de la MRA à l’aéroport ont pour tâche de veiller à ce qu’il n’y ait pas de substances illicites dans les paquets. Selon nos renseignements, les colis passent par le département de System Risk Management qui reçoit un manifeste du représentant aérien. C’est à cette section que les indicateurs sont pris en considération, comme les pays où le paquet a transité, les types de produit, si le poids est conforme au produit mentionné sur le colis. Les colis sont tous soumis aux chiens renifleurs sans exception et ils sont ensuite envoyés au scanning. Si jamais l’officier de la MRA soupçonne quelque anomalie, un tag for verification est apposé. Le colis est ensuite vérifié en présence du destinataire ou son représentant.
Sollicité pour une réaction concernant les statistiques sur le nombre de colis contenant des produits illicites, le département de communication de la MRA a répondu : «En ce moment, une enquête est en cours par rapport à la récente saisie de cocaïne. De ce fait, la MRA ne peut, à ce stade,répondre à vos questions sur la drogue.»
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