L’organisation a, une nouvelle fois, montré ses limites. Hier, samedi 27 juillet, pour ce qui devait être le clou du spectacle après 10 jours de compétition, la finale Maurice-Réunion a été reportée pour aujourd’hui midi au stade Auguste Vollaire à Flacq. Il a donc fallu que l’eau arrive jusqu’à la cheville des organisateurs pour qu’ils se décident à reprogrammer cette finale tant attendue ! «Le plus important est la sécurité des joueurs et des spectateurs. Nous ne pouvons pas prendre de décision 24 h ou 48 h avant le match. C’est seulement deux heures avant la rencontre que nous pouvons prendre une décision finale», explique Fanny Issa, le commissaire du match.

Le club R un peu à domicile ?

La déception du public est grande de devoir se déplacer à Flacq. Dans l’idée de tous, le stade Anjalay eut été plus approprié, qui plus est avec une plus grande capacité du public. Car comme nous l’avait rappelé le sélectionneur Akbar Patel le jeudi 25 juillet, ce qui jouait en notre faveur dans ce choc face aux cousins de l’île Sœur, c’était justement le stade George V. «Un stade mythique pour l’île Maurice qui y a vécu les belles histoires de son football», disait-il. Or, au stade Auguste Vollaire, le Club R a pris ses repères depuis le début de la compétition et a marqué pas mal de buts, alors que Maurice a disputé tous ses matches à Curepipe.

Du coup, les deux équipes ont bénéficié d’un jour de repos (forcé) en plus, même si la Réunion a joué quatre matches contre trois pour Maurice depuis le début de la compétition. «Tout se jouera dans les têtes», a prévenu Patel, gageant que le mental serait plus important que la fraîcheur physique dans cette ultime joute.

 Pour accommoder plus de 5 000 personnes, le stade Auguste Vollaire a dû subir quelques modifications et une équipe était sur les lieux hier après-midi pour ajouter des gradins supplémentaires, car la capacité d’accueil de l’enceinte flacquoise est d’environ 3 500 spectateurs contre 5 000 pour le stade George V. «Nous avons effectué une analyse hier pour compenser le nombre de places marquantes. Un professionnel va installer des gradins et des chaises pour accueillir les détenteurs de billets», explique Jean-Pierre Sauzier, le CEO du Comité d’organisation des Jeux (COJI). «Évidemment, nous allons accommoder les gens en fonction du site. C’est une situation à laquelle nous devons nous adapter car il n’y a pas de rue Barry ici par exemple», souligne Jean-Pierre Sauzier.

Ce sont les mêmes gradins qui avaient été utilisés durant le tournoi de badminton, de rugby et de boxe qui seront placés sur le site. «Le terrain est de bonne qualité ici. Je demande au public d’être discipliné sur les gradins», explique le CEO.

Très peu emballant dans le jeu depuis le début du tournoi, le Club M a toutefois affiché une belle solidarité et de la combativité qui lui ont permis de rester invaincu dans cette compétition, mais il n’a pas gagné un match non plus au bout de 90 minutes ! Sacré paradoxe… Après les deux finales victorieuses à domicile aux JIOI contre la Réunion, en 1985 et en 2003, le troisième épisode s’annonce bien plus compliqué et incertain…