Comment ne pas s’en souvenir? Le 10 juillet, 95 kilos de cocaïne, valant presque Rs 1,5 milliard, ont été retrouvés à bord d’une tractopelle. Et, coup de théâtre jeudi 25 juillet : 500 grammes de cette même poudre blanche, valant cette fois Rs 15 millions, ont été retrouvés dans un appartement à Flic-en-Flac. La drogue était planquée dans du riz. Du coup, avec ces deux grosses saisies en si peu de temps, les enquêteurs se demandent s’il ne s’agit pas des mêmes importateurs.

En attendant de trouver la réponse, l’axe Maurice-France est privilégié. Pas moins de quatre Français ont été arrêtés dans le sillage d’affaires de drogue au cours des derniers mois. Le cinquième suspect, un Franco-Mauricien, a filé à l’anglaise avant que la police ne puisse lui mettre la main dessus, dans le cadre de la saisie de la «coke» valant Rs 15 millions.

Ce dernier, qui habite Paris, est âgé d’une trentaine d’années. Il est arrivé à Maurice en mai avant de retourner en France au mois de juin. Ses déplacements suspects n’ont pas manqué d’éveiller les soupçons des enquêteurs de la brigade antidrogue.

L’ADSU a sollicité le Passport and Immigration Office afin de pourvoir lui mettre la main dessus. L’homme, avait, en fait, loué un appartement au morcellement de Chazal, Wolmar, Flic-en-Flac, il y a deux mois, à une habitante de Pointe-aux-Sables de 68 ans.

Il serait rentré à Paris après avoir sans doute écoulé une partie de «la marchandise», selon des enquêteurs. Comment a-t-il fait pour passer entre les mailles du filet de la douane et de la brigade antidrogue à l’aéroport ? Tout porte à croire qu’il travaille de concert avec d’autres complices. Le trentenaire a par ailleurs un casier vierge et n’était pas spécialement surveillé. Son rôle à lui, dans la chaîne du trafic, consisterait à écouler la drogue et non la transporter.

Les limiers de l’ADSU de la Western Division attendent désormais le rapport des tests ADN après que des prélèvements ont été effectués sur les sacs dans lesquels était planquée la cocaïne.