Anndora Asaun a 20 ans. Très active malgré son handicap, elle garde le sourire. Celui-ci s’est élargi depuis quelques jours. Depuis qu’elle a remporté sa médaille d’or… Elle a remporté la course des 100 mètres pour les non-voyantes le 22 juillet. La jeune femme fait la fierté de la famille à Cité-Malherbes et fait honneur au pays.

Si elle a pu aller au bout de ses rêves c’est parce qu’elle a toujours su puiser la force en elle pour y arriver. «Mo pa fer zis sport mwa, mo zwé la guitar ek mo kontan santé», admet la jeune femme, avec enthousiasme. «Mo pa finn les mo andikap vinn enn barriere ! Zamé !»

Le sport, elle l’a commencé alors qu’elle avait 11 ans à peu près. Mais c’est depuis huit mois qu’elle s’entraîne dur, avec l’or en ligne de mire. Son pari fou, elle l’a réussi avec brio. Et ce n’est pas fini. Désormais, elle compte redoubler d’efforts afin de participer à des concours internationaux. Prochaine destination ? Dubaï…

Si Anndora en est là, c’est grâce à ses efforts et son talent certes, mais également grâce à son coach qui est à ses côtés jour et nuit. Loic Bhaugeerothee est aussi l’accompagnateur de la jeune femme, celui qui court à ses côtés pendant la course.

Lui-même n’a que 20 ans et assiste ainsi Anndora Asaun, depuis huit mois, sans relâche, dans son entraînement sans relâche. Le jeune homme, qui a luimême été sportif pendant des années, veut désormais suivre les pas de son père, Jean Marie Bhaugeerothee et devenir coach.

Pour en revenir à Anndora, «elle a beaucoup travaillé pour et je suis très fier d’elle. Nous étions confiants. Elle a vraiment tout donné. Je ne peux qu’être fier».

Fierté, un mot qui revient sans cesse non seulement pour Anndora, mais également pour tous nos athlètes qui ont un handicap. Ils peuvent l’être…