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Shameem Elaheebocus & Sendila Mourat: une jeune garde prometteuse en crossminton
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Shameem Elaheebocus & Sendila Mourat: une jeune garde prometteuse en crossminton
Partis représenter Maurice lors de la 5e édition des Championnats du monde de crossminton à Budapest en Hongrie, début juillet, Sendila Mourat et Shameen Elaheebocus en sont revenus avec les titres de champions du monde dans les catégories des moins de 18 ans. Une première mauricienne dans ce jeune sport… Les deux jeunes sportifs nous livrent leurs impressions sur leur brillante campagne dans l’entretien qui suit.
Comment avez-vous découvert ce sport et quel a été votre parcours pour arriver jusqu’à ces Championnats du monde ?
Shameem :
C’est mon prof de Physical Education qui m’a introduit à ce sport. Ensuite, c’est M. Ramgoolam qui m’a fait aimer cette discipline. C’est pour cela que j’ai adhéré au Phoenix Crossminton Sports Club et que j’y suis resté. Je m’entraînais deux fois par semaine, soit les mardis et les vendredis, trois heures par jour. Lors de compétitions locales, j’obtenais des médailles d’argent ou d’or. Alors, mon entraîneur et mes parents m’ont encouragé à participer aux Championnats du monde.
Sendila :
J’ai découvert ce sport grâce à mon papa en 2013. Je jouais au badminton, avant de commencer à jouer au crossminton. J’ai participé à mon premier tournoi en 2013 à Maurice et depuis j’ai continué. Par la suite, en 2015, j’ai participé à la 3e édition des Championnats du monde en Allemagne, où je me suis hissée jusqu’en finale en simple U14 mais je me suis inclinée, par la suite, face à la Slovène Lori Skerl, actuellement numéro 2 mondiale en Open dames. Dans le même championnat, avec ma partenaire Sharmila Goorye, on a eu la médaille de bronze dans la catégorie Female Double Open. Fina¬lement cette année-ci, j’ai eu la chance de participer pour la deuxième fois aux Championnats du monde qui étaient organisés en Hongrie.
Quels objectifs vous étiez-vous fixés en allant prendre part à cette compétition ?
Shameem :
Mon but était de remporter au moins une mé¬daille et faire la fierté de l’île Maurice.
Sendila :
Mon objectif, c’était définitivement de ramener la médaille d’or à la maison cette fois ou au moins faire tout mon possible pour y arriver.
Quand avez-vous réalisé que vous pouviez non seulement aller en finale, mais aussi la gagner ?
Shameem :
Au début, c’était vraiment difficile et les participants étaient très bien préparés. Mais quand j’ai remporté mon match face au Français Guénolé Coiffard en quarts, j’étais sûr que je pourrais aller en finale car c’était la rencontre la plus dure. C’était difficile de prédire que j’allais battre le Polonais Maciej Filipowicz parce qu’il était champion du monde pendant plusieurs années. La finale était très serrée mais à la fin, mon adversaire était épuisé et j’ai gagné.
Sendila :
Ce n’est qu’après ma demi-finale que j’ai pris conscience que je pouvais remporter cette compétition et que j’ai pris un petit peu plus confiance en moi. Car ce fut un match très dur, tant physiquement que moralement. Cela m’a demandé vraiment beaucoup d’efforts et de patience. Pour la finale, il y avait une pression supplémentaire et le match fut d’autant plus dur m’obligeant à puiser dans mes dernières réserves d’énergies pour gagner.
Quels sentiments vous animent désormais en étant les premiers champions du monde mauriciens de cette discipline ?
Shameem :
C’est fantastique. Au commencement, je ne pouvais pas croire que c’était moi qui ai remporté le titre ! Le premier champion du monde mauricien (masculin) de cette discipline… C’était un moment de soulagement et de conviction. Je suis fier de moi et je suis encore plus heureux de faire la fierté de mon pays. Lorsque je me suis enveloppé dans le drapeau de Maurice pour récupérer ma médaille d’or et ensuite écouter l’hymne national, c’était magique et inoubliable.
Sendila :
Forcément une joie immense, une satisfaction d’avoir atteint le but que je m’étais fixé avant cette compétition et une fierté aussi pour mon pays, car ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir être champion ou championne du monde dans une discipline.
De quoi sera fait l’avenir maintenant ?
Shameem :
Je pense que je vais commencer à entraîner d’autres joueurs qui sont intéressés à pratiquer cette discipline.
Sendila :
L’avenir me le dira, mais j’espère pouvoir faire mes preuves dans la catégorie Open dames d’ici deux ans et continuer à progresser dans ce sport. J’aimerai juste remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue tout au long de cette compétition, notamment Sébastien Jauffret, Kamlesh Boyroo, ma famille et tant d’autres. Je voulais aussi remercier tous ceux qui étaient présents lors du championnat et qui m’ont poussée et encouragée. Un merci spécial pour mon papa, qui a permis à tout cela de voir le jour.
Le crossminton c’est quoi ?
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<p style="text-align: justify;">Connu sous le label <em>«speedbadminton»</em> dans le passé, le crossminton prend officiellement son nom comme sport à part entière au début de janvier 2016. Alliant squash, tennis et badminton, ce sport peut se pratiquer sur n’importe quelle surface (gazon, plage, gymnase) que ce soit<em> «indoor»</em> ou <em>«outdoor»</em>. Le terrain est composé de deux carrés de 5,5 m de côté. Les carrés sont distants l’un de l’autre de 12,8m. On peut y jouer sur la moitié d’un terrain de tennis. Un match se déroule en deux sets gagnants ; le set se jouant en 16 points, avec deux points d’écart. Un point est marqué lorsque le volant, appelé<em> «Speeder»</em>, atteint le carré de l’adversaire, ou si ce dernier commet une faute. Les lignes font partie du terrain. Ce sport est pratiqué actuellement dans cinq régions de l’île, soit Rivière-du-Rempart, Curepipe, Quatre-Bornes, Phœnix et Flacq. Pour ceux désirant en savoir plus, ils peuvent téléphoner à la Mauritius Crossminton Federation au 5728 8049 ou prendre contact par mail : mauritius. speedbad@gmail.com.</p>
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/interview_.jpg" width="620" />
<figcaption>Les deux premiers champions du monde mauriciens de crossminton, Shameem Elaheebocus et Sendila Mourat.</figcaption>
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