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Disparition au Souffleur: pas de garde-côtes en permanence dans les endroits dangereux

4 août 2019, 18:00

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Disparition au Souffleur: pas de garde-côtes en permanence dans les endroits dangereux

Le Souffleur, Gris-Gris, Montagne Jacquot, pour ne citer qu’eux. Chez nous, il y a des endroits aussi beaux que dangereux. Mais que peuvent les secours face à la suprématie de Dame Nature ? Retour sur les procédures dans le sillage de la disparition d’Ismaail Salahuddine, 23 ans, au Souffleur.

Le dimanche 28 juillet a été un jour noir pour la famille d’Ismaail Salahuddine. Ce jeune homme a été emporté par les vagues alors qu’il prenait des photos, créant un gouffre de tristesse pour sa famille et ses proches. À l’heure où nous postons ce texte, il est toujours porté manquant.

Le mardi 30 juillet, en tout cas, la famille d’Ismail, se confiant à l’express, reprochait à la National Coast Guard (NCG) d’avoir pris trop de temps avant d’entamer les recherches. Mais quid de la sécurité dans les endroits dangereux comme Le Souffleur ? Et quelle est la procédure quand une personne est en difficulté ou a disparu en mer ?

D’emblée, selon l’assistant surintendant de police (ASP) Reddy Luthmoodoo, responsable des garde-côtes dans l’est et le sud du pays, il n’y a pas d’officiers de la NCG dans des endroits à risque. «Nou pa res laba en permanans. Dans ces lieux, il y a des panneaux d’interdiction, qui mettent le public en garde. Il faut quand même faire attention, éviter de commettre des imprudences.»

En ce qui concerne les procédures, l’ASP Reddy Luthmoodoo explique que dans des cas de disparition en mer, les garde-côtes ne peuvent «alé ek sot dan lamer direk». Il faut d’abord effectuer une recherche à la surface pour essayer de localiser la personne. Et puis cela dépend également de l’état de la mer, si elle est démontée ou pas, de la profondeur de l’eau aussi, entre autres. Dans certains cas, il faut alors faire appel à l’hélicoptère, aux bateaux et canots de sauvetage etc. «Tout dépend de l’endroit et du temps.»

Selon lui, il ne s’agit pas de manque de volonté ou de peur de la part des garde-côtes. «Jusqu’ici nous avons pu sauver 479 personnes qui s’étaient retrouvées en difficulté et ce dans des conditions difficiles. Nous sommes entraînés et faisons de notre mieux.»

La mère d’Ismaail : «Je souhaite à tout prix qu’on le retrouve»

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/article/ismaail_.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;">Les proches du jeune étudiant gardent espoir et se disent prêts à tout faire afin qu&rsquo;on le retrouve. Ils font appel à toutes les personnes où associations qui ont des équipements appropriés afin de les aider et ils n&rsquo;hésiteront pas à louer leur service. <em>&laquo;Je souhaite qu&rsquo;on retrouve Ismaail. Il le faut impérativement. S&rsquo;il y a des personnes qui ont un drone sous-marin, venez vers nous</em>&raquo;, implore Yasmina, sa maman. Elle n&rsquo;a plus fermé l&rsquo;oeil depuis ce drame.</p>

<p style="text-align: justify;">Ismaail Salahuddine, étudiant à l&rsquo;université de Quassim, en Arabie saoudite, était en vacances à Maurice. Dimanche 28 juillet, il était en famille lorsque le drame s&rsquo;est produit. Sa mère raconte que le jeune homme s&rsquo;asseyait sur un rocher lorsqu&rsquo;il a été happé par une vague. <em>&laquo;Il avait déjà fait ses photos. Il marchait et s&rsquo;est ensuite assis sur un rocher pour se reposer.&raquo; </em>Elle concède en outre que les membres de la <em>National Coast Guard </em>(NCG) ont redoublé d&rsquo;efforts en ce qui concerne les opérations de recherches et espère que cela continuera afin qu&rsquo;on puisse retrouver son fils.</p>

<p style="text-align: justify;">De leur côté, les officiers de la NCG de la <em>Southern Division </em>disent faire leur maximum pour retrouver le disparu. <em>&laquo;Dès que l&rsquo;alerte a été donnée nous avons fait tout le nécessaire et nous faisons notre maximum. Il y a un protocole à respecter et nous l&rsquo;avons appliqué. Il est bon de savoir que tout le monde n&rsquo;est pas formé pour descendre en mer. </em><em>Ce sont les plongeurs qui y vont.&raquo;</em></p>