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Quatre-Porn, la ville déflorée
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Quatre-Porn, la ville déflorée
«Y» aurait diffusé du X alors que la finale de foot comptant pour les Jeux des îles était retransmise sur écran géant à la municipalité de Quatre-Bornes. Depuis, les mèmes foisonnent sur Facebook et la ville des fleurs a été rebaptisée Quatre-Porn. Une bonne occasion d’aller y faire un petit tour.
Vendredi après-midi. Entre 36 et 40 véhicules, voire plus, essaient de pénétrer la ville des fleurs, la queue grossit à vue d’œil. St-Jean n’est pas vierge de tout embouteillage, comme souvent. On avance bit by bit, certains klaxonnent 69 fois pour se faire entendre, la fumée des bus et celle des voitures forment 50 shades of Grey. Bienvenue dans les parties intimes de Quatre-Bornes.
Dès l’entrée, après les buissons, ça fourmille, on goûte aux plaisirs d’une ville vivante, animée, excitante. Plus on avance, plus on est séduits. Les néons des pharmacies, les devantures des magasins, des boutiques, des commerces, vendent leurs charmes. Dans une tabagie, une dame – nous l’appellerons Emmanuelle – avale un coke avec délectation. Plus loin, un Monsieur poilu apprécie une cigarette comme s’il allait bientôt casser sa pipe, en attendant le bus. Il est perdu dans ses pensées, la réflexion semble profonde.
Rendez-vous au marché
Pour les amateurs de chair fraîche, rendez-vous (galant) au marché. Dans la section fruits pas défendus et légumes, les chouchoux sans long-long pikan et les papayes pa maf séduisent les acheteurs avertis. Ceux qui recherchent du poisson salé y trouvent également leur compte. Pour ceux qui veulent s’acheter un beau string et qui n’ont plus de chemise ou de pantalon, il faut venir les dimanches et les jeudis, surtout. Ici, il y en a pour tous les goûts, matin, midi et soir.
Les couloirs sont bondés, on marche en groupe, en bande, on y fait le va-et-vient pour lécher les vitrines. Les enseignes de fast-food, aguicheurs à souhait, de même que les restaurants, sont légion. La bouche salivante pourra se faire plaisir dépendant du choix : on peut croquer à belles dents dans un puits d’amour, se délecter d’un tendre pilon ou d’un large piece, d’un triangle d’or de pizza et faire passer le tout en sirotant une brune ou une blonde – on parle de bière cela s’entend.
Du côté de la municipalité, le gazon est impeccablement tondu, comme s’il venait d’être rasé de près. Une chatte et un minou y gambadent, aux côtés des jeunes amoureux venus y roucouler. Les pigeons se goinfrent de miettes, certains se volent dans les plumes comme des coqs de combat, c’est hardcore, difficile de calmer les ardeurs.
Non, il n’y a pas que des histoires cochonnes à Quatre-Bornes, véritable hub (pas porn) commercial. Où l’on peut décidément passer du bon temps…
L’histoire mise à nu
La ville de Quatre-Bornes a été fondée par une ordonnance coloniale de 1895, adoptée en 1896. Son nom provient de quatre bornes placées sur un plan de Descubes entre les propriétés domaniales de Palma, Bassin, Trianon et Beau-Séjour.
D’autres historiens estiment qu’il s’agit d’un nom provenant d’un litige, dit le cas des Quatre Bornes, qui a eu lieu entre deux propriétaires en 1761, M. Desveaux de Marigny et M. Mabille. En 1921, W. Edward explique que quatre bornes se trouvaient à l’intersection de la route de Vacoas à Bassin-Palma et de celle de La Louise au Balisage, séparant ainsi les propriétés domaniales de La Louise et de Beau-Séjour. (source wikipédia).
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