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L’imposte vs Bandit : 0-0

6 août 2019, 07:47

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L’imposte vs Bandit : 0-0

En moins d’une semaine, les JIOI et leur trêve semblent déjà loin derrière nous. Les attaques entre factions politiques rivales ont repris de plus belle. Vendredi, dans le Nord, le fils Jugnauth et le dernier représentant de la dynastie Ramgoolam se sont livrés à un duel à distance. 

Il n’y a pas eu de gagnant même si tous deux prennent ces préliminaires au sérieux, comme s’ils jouaient le destin de leur dynastie respective. Jugnauth Jr a répété que le leader des rouges est un «Bandit» et a martelé «Macarena». Ramgoolam, lui, a traité son rival de «L’imposte» (si 675 000 personnes avaient voté pour SAJ en tant que PM, seul ce dernier l’a choisi comme chef de gouvernement, a rappelé Ramgoolam) – qui, lui, insiste qu’il n’a jamais arraché le pouvoir de son père, mais en passant par les urnes.  

Les deux leaders politiques n’ont pas scoré. Ils se sont contentés de réchauffer les chapelets de reproches qu’ils se lancent depuis ces derniers temps : chacun réitérant les scandales et la mauvaise gouvernance de l’autre; la situation de la dette publique ou du combat contre la drogue sous l’un ou l’autre régime; les bons ou mauvais côtés de la fameuse route Terre-Rouge–Verdun; ou leur position divergente sur Betamax, CT Power, Bagatelle Dam, Côte-d’Or… En termes de propositions nouvelles pouvant relancer l’économie, et, partant, réinventer notamment le sucre, le tourisme, le textile, l’offshore et les services financiers, personne n’a pu faire évoluer le tableau des buts. Il faudra y repasser.En termes d’assistance, il est trop tôt pour départager les deux, mais il est évident que le fils Jugnauth, comme Ramgoolam le faisait jadis, abuse sans gêne de l’appareil d’État en demandant aux fonctionnaires de venir grossir la foule du MSM. Ramgoolam, privé de ses millions, compte surtout sur son charisme et l’usure du pouvoir de Pravind Jugnauth. Pour sa part, Paul Bérenger donne l’impression qu’il a raté le départ, car perdu dans ses calculs électoraux… Son traumatisme qu’un remake de 2010 se fasse – malgré tout ce qui sépare Jugnauth de Ramgoolam – risque de priver le pays d’un «3 corner fight» salutaire…