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Lutte contre le cancer: la courageuse Amy
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Lutte contre le cancer: la courageuse Amy
Elle peut, à nouveau, sentir le vent dans ses cheveux. Une sensation qu’Amy Fanny avait hâte de retrouver. La perte de ses cheveux a été presque aussi douloureuse que son traitement contre la leucémie pour cette petite fille âgée de six ans aujourd’hui. Deux ans déjà depuis qu’elle a commencé la guerre. Et elle a remporté de grandes batailles…
Ses photos ont ébloui ses followers ou plutôt ses supporters sur Facebook. C’est là que son oncle, Nicolas Fanny, a publié, hier, des clichés de la petite Amy tout sourire et posant pour la première fois depuis qu’a débuté son combat contre la leucémie en 2017. «La dernière photo qu’on avait d’elle datait de novembre 2016. C’était pour un anniversaire. Quelques mois après, nous avons appris sa maladie. Depuis, elle ne voulait pas être prise en photo», soutient Nicolas Fanny, photographe et oncle d’Amy.
Débutent alors plusieurs vaines et timides tentatives de la part de Nicolas Fanny pour la photographier. «Je n’ai jamais insisté. Je lui demandais gentiment et elle me disait non. Ou si elle me répondait oui, dès que j’emmenais mon appareil, elle se sauvait», raconte le photographe. Jusqu’à ce que le moment n’arrive enfin, récemment. Il a juste proposé une fois de plus…
«Depuis que son traitement a commencé, il y a eu comme une rupture entre nous. Alors que nous étions très proches. Lorsqu’elle est rentrée au pays, j’ai proposé que sa grande sœur et elle viennent passer deux jours à la maison. Histoire de renouer. Elle a passé du temps avec mon bébé et tout s’est fait naturellement. J’ai annoncé que le lendemain, ça serait une journée photos pour tout le monde», poursuit l’oncle d’Amy. Et, pour la première fois, celle-ci a posé, arborant un grand sourire. Un peu comme pour dire qu’elle n’avait peut-être pas encore remporté la guerre mais qu’elle avait déjà surmonté beaucoup d’épreuves.
«Elle m’a donné du courage…»
Le combat était dur pour Amy mais il l’était également pour tous ses proches. Surtout pour sa mère, Pricille Fanny. La mère de deux filles, Victoria, l’aînée, et Amy, affirme qu’elle aurait déjà laissé tomber si sa petite n’avait pas été aussi courageuse. «Elle est définitivement plus courageuse que moi. Si elle n’avait pas été aussi forte, je n’aurais pas tenu le coup. La maladie a été dure à accepter pour nous tous. C’était le choc. Mais elle a bien réagi aux traitements. Elle en reçoit toujours», raconte Pricille.
«Le grand bilan»
Pricille et Amy ont pratiquement vécu les deux dernières années à La Réunion pour les traitements. Ce n’est qu’en avril qu’elles ont toutes les deux pu revenir à Maurice. L’an dernier, elles avaient tenté de rentrer mais la santé d’Amy était encore trop fragile, elle ne s’est pas adaptée et elle est tombée malade. «La décision de repartir après cette première tentative a été difficile. Nous avons dû le faire jusqu’à ce qu’Amy soit plus forte», affirme la maman.
L’étape la plus difficile a été «l’intensification no 1». Une phase essentielle pour détruire le maximum de cellules leucémiques. «Amy était très agressive. C’était le résultat des médicaments qu’elle prenait. Elle ne voulait plus rien avaler. C’était dur de la voir comme ça», poursuit Pricille. À présent, la prochaine phase déterminante que devra affronter Amy s’appelle «le grand bilan». Il s’agit d’un examen devant déterminer l’arrêt ou la nécessité de poursuivre le traitement. Bilan qui devrait avoir lieu en mars ou avril 2020.
Pourra-t-on alors parler de guérison complète ? «Non, pas encore. Il faut compter cinq ans de traitement et de suivi avant de pouvoir parler de guérison. Cette nouvelle on pourra la donner en 2022», conclut la jeune femme.
«Support Amy» aide d’autres enfants malades
<p style="text-align: justify;">Depuis l’annonce de la maladie d’Amy, ses proches ont lancé une page sur <em>Facebook</em>, Support Amy, le but étant de toucher un maximum de personnes désireuses d’aider à financer ses déplacements à La Réunion pour les traitements. Sauf qu’au fil des mois, cette page a aussi servi à aider d’autres enfants souffrant de maladies graves. Nicolas Fanny, qui gère la plateforme, explique qu’il était important pour eux de pouvoir aider les autres. Un peu comme d’autres l’ont fait pour eux.<em> «On essaie de faire ce qu’on peut pour que les cas d’enfants malades soient connus et que les gens puissent les aider. Si cette page peut aider d’autres aussi, alors pourquoi pas ?»</em> affirme l’oncle d’Amy.</p>
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