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Centres commerciaux, toilettes: «Nouvo baz» des revendeurs de drogue
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Centres commerciaux, toilettes: «Nouvo baz» des revendeurs de drogue
Les arrestations pour trafic, vente et utilisation de drogue se multiplient à travers le pays. Pas plus tard que le mercredi 7 août, un homme de 28 ans a été intercepté au centre commercial de Bagatelle alors qu’il était sur le point de revendre deux sachets de cocaïne. Et, selon les limiers de l’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU), ce n’est pas la première fois qu’un lieu très fréquenté est utilisé pour de telles transactions.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une opération de ce genre est effectuée par la police à Bagatelle. En février 2018, confient des enquêteurs de la brigade anti-drogue, ils avaient mis la main sur deux individus qui allaient livrer quelque 1,5 kilo de cannabis, d’une valeur marchande de Rs 9 millions, sur le parking même du shopping mall. C’est après une course-poursuite acharnée, alors que les deux jeunes voulaient s’échapper, qu’ils ont été maîtrisés par les forces de l’ordre.
«Cela dit, ce n’est pas le seul lieu ‘inhabituel’ où les drogues sont saisies», souligne un haut cadre de l’ADSU. Hormis, les endroits stratégiques qui sont sous haute surveillance policière, les trafiquants innovent et trouvent d’autres moyens pour ne pas se faire prendre par la police. «Tou ti kwin vinn enn baz zwenn! Je me souviens que de la drogue avait déjà été interceptée aussi sur le parking de Riche-Terre Mall.» En effet, une opération de surveillance du côté de l’aire de stationnement de ce centre commercial, en 2004, avait conduit à la saisie de 30 grammes d’héroïne d’une valeur marchande de Rs 300 000, sur deux habitants de Roche-Bois. «Le but c’est de se fondre dans la foule pour ne pas se faire remarquer. Mais on les a à l’oeil.»
Il y a aussi quelques toilettes qui sont très «prisées», toujours selon l’ADSU. «Ils veulent être loin des regards indiscrets, ne pas éveiller les soupçons. Je me rappelle qu’il y a même déjà eu un cas au Caudan», confie un limier. Mais, avec le renforcement de cette unité de la police, les officiers sont plus nombreux sur le terrain. Ils sont plus actifs et peuvent vraiment être à plusieurs endroits en même temps, souligne-t-on.
Qui plus est, l’ADSU compte beaucoup sur ses informateurs. «Zot ala fwa nou lizié ek nou zorey kot nou pa été.» Par exemple, à Port-Louis, les limiers avaient eu des informations selon lesquelles des jeunes consommaient de la drogue dans un lieu public. «Dimounn népli kouyon, kouma zot trouv bann zafer lous, zot ousi call nou…»
Il faut en outre savoir que plusieurs personnes sont sur la liste noire de la brigade anti-drogue. Ces gens, qui ne le savent pas forcément, ont été dénoncés par des complices ou des témoins. «Ou koné komié nom nou gagné toulézour? Ou koné komié non nou ena?»
Ils ne se doutent de rien et pensent qu’ils pourront tromper les policiers. «La drogue, depuis peu, est également dissimulée ailleurs ‘qu’à la maison’, par les trafiquants. Ils sont de plus en plus rusés. Mais nous parvenons tout de même à leur mettre la main dessus…»
L’astuce: de la patience et un travail de fourmi sur le terrain.
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