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Incinérateur à Riche-Terre: Veolia importe des équipements malgré l’ordre de démolition
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Incinérateur à Riche-Terre: Veolia importe des équipements malgré l’ordre de démolition
«Une notice a été envoyée à ce sujet depuis la semaine dernière. Il est impératif dès lors que Veolia libère le terrain.» Propos de Sunael Purgus, président du conseil de district de Pamplemousses, à propos de la parcelle de terre occupée par la firme française à Baie-du-Tombeau, où le projet d’incinérateur devrait voir le jour. Mais malgré cet ordre de démolition, et l’attente de l’étude d’impact environnemental (EIA), les premiers équipements nécessaires à la réalisation du projet et importés par Veolia sont arrivés au port jeudi, lundi 8 août…
La compagnie compte déjà trois camions-citernes sur le sol mauricien. Selon des sources dans le milieu portuaire, il s’agirait de camions, de remorques et de chariots élévateurs. Cependant, Sunael Purgus explique que Veolia a 30 jours pour démolir les structures érigées sur son terrain à Riche-Terre. Pour le Mouvement anti-pollution, qui est à pied d’œuvre chaque jour pour militer contre ce projet qui ne peut voir le jour dans une zone résidentielle, «la bataille reprend désormais de plus belle».
«Comment ça peut être le cas ? Cela démontre que la compagnie est sûre d’avoir son permis pour pouvoir se permettre d’importer dès à présent ses équipements», fulminent les protestataires. Ils estiment qu’il ne faut surtout pas faire installer un tel projet dans la région. La préoccupation première est la santé des habitants et les problèmes environnementaux qui pourraient surgir à l’avenir. «Nous avons vu à quel point les incinérateurs ont pollué d’autres pays, est-ce que c’est cela que le gouvernement veut ?»
Pour l’heure, les réunions entre les membres exécutifs se poursuivent pour trouver une stratégie commune. «D’abord, pour faire réagir le gouvernement et, ensuite, faire bouger Veolia de Baie-du-Tombeau», soutient-on au sein du mouvement. Une lettre sera envoyée au commissaire de police cette semaine pour lui demander la permission d’organiser une grande manifestation des contestataires. «Habitants, particuliers et industriels seront de la partie pour contrer ce projet.» Ils invitent donc tous les Mauriciens à se joindre à leur cause, qui est d’intérêt national.
Quant au ministre de l’Environnement, Etienne Sinatambou, il avait annoncé au début du mois qu’il n’approuverait aucune activité polluante de la compagnie Veolia. Le ministre a aussi expliqué que «l’EIA Committee se réunira en temps et lieu pour les recommandations». Pour l’heure, rien ne semble donc perdu pour Veolia, qui veut toujours installer sa station de traitement de déchets à Riche-Terre.
Sollicité pour une réaction, sur le numéro de téléphone disponible dans le rapport de soumission de l’EIA, le responsable de la firme concernée est resté injoignable.
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