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Rachat éventuel des Casinos de Maurice: des prétendants se positionnent
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Rachat éventuel des Casinos de Maurice: des prétendants se positionnent
Depuis le début de ce mois, les employés des Casinos de Maurice ont une crainte : celle d’être licenciés. Cela, depuis l’annonce faite par le Premier ministre au Parlement, le 9 juillet, quand Pravind Jugnauth a fait ressortir que l’État envisage de céder la National Insurance Company, la MauBank et les Casinos de Maurice au secteur privé.
Face à cette nouvelle, le syndicat des Casinos réunit ses membres ainsi que ceux d’Air Mauritius, du Central Electricity Board (CEB) et de la Central Water Authority (CWA), le 31 août, à Rose-Hill, pour une manifestation anti-privatisation. Car, les syndicats penchent plutôt pour une restructuration de ces entités étatiques.
Les rumeurs vont bon train dans le secteur des casinos tombant sous la responsabilité de l’État. Depuis peu, l’on parle du rachat des Casinos de Maurice par un homme d’affaires étroitement lié au secteur du jeu et qui serait dans les bons papiers du pouvoir. Et aussi d’une famille qui lorgnerait sur le casino du Caudan. Toutefois, au niveau de la State Investment Corporation (SIC), qui gère les Casinos de Maurice, l’on annonce qu’il n’y a rien de concret à ce sujet.
Un comité attendu
«Les actionnaires de la SIC ne sont au courant de rien. Mais nous avons entendu diverses spéculations. De notre côté, nous attendons que le Steering Committee que le ministère des Finances doit mettre en place voie le jour. Nous aviserons par la suite», soutient un cadre de la société étatique.
Toutefois, en ce qui concerne l’homme d’affaires, il a été vu visitant les locaux du casino de Curepipe. «Nous l’avons aperçu ici, juste après l’annonce faite au Parlement», confie un employé de ce casino. De son côté, le président de la Casino Employees Union (CEU), Satish Rughoobur, explique que ses collègues et lui sont plutôt en faveur d’une restructuration des casinos. «Nous avons surtout besoin d’une Management Company. Ainsi, elle pourrait gérer les casinos sans aucune interférence politique.»
Pour Ivor Tan Yan, négociateur auprès de la CEU, l’on ne peut dilapider les biens publics. «La situation que vivent les employés des casinos ressemble à celle par laquelle passent ceux du CEB et la CWA, et aussi ceux d’Air Mauritius. C’est la raison pour laquelle nous allons organiser une manifestation anti-privatisation le 31 août.»
Autre point de discorde : l’entrée en vigueur de nouveaux règlements concernant les casinos. «Ceux qui remportent des gains doivent payer 10 % comme taxe. Cette mesure décourage les joueurs. Nous avons envoyé plusieurs courriels à la SIC, afin que cette dernière puisse nous éclairer sur certains points spécifiques et nous attendons toujours sa réponse», confie un employé du Grand Casino du Domaine, situé à Pailles. Une conférence de presse à ce sujet est prévue mardi 27 août.
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