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Mahébourg: dépaysement authentique au village de pêcheurs
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Mahébourg: dépaysement authentique au village de pêcheurs
Rouger Jamala, 68 ans, ne pense pas à prendre sa retraite. Il aime se sentir utile, être actif. Sa réputation n’est plus à faire. À Ville-Noire, son village natal d’ailleurs, il est connu de tous. Il tire sa satisfaction de la mer. Cela, depuis qu’il est tout jeune.
«Depuis l’âge de 12 ans je suis dans la mer. J’ai travaillé comme pêcheur, plongeur... bref, tout ce qui touche à la mer», dit cet «enfant de la mer». «C’est ici que je suis né. Mon grand-père, qui a vécu ici, était aussi pêcheur. Le virus de la pêche chez nous se transmet de père en fils. C’est à travers cette activité que, nous, les habitants du village, gagnons notre vie», avance Rouger Jamala. «Avant, il était possible de pêcher dans la rivière, mais aujourd’hui ses eaux sont polluées, les poissons sont très rares. Pour pêcher, on doit aller en haute mer où c’est plus fructueux, on y revient avec des carangues, vieilles rouges, thons», dit l’ancien pêcheur.
«My job was that of a fisherman, but now ’cause of my age and fatigue I have to do somethng in this field and I found this one to be appropriate. And I love it.»
Toutefois, ce «zanfan lamer» confie qu’avec l’âge et les années de labeur cumulées, il a beaucoup réduit ses activités. «Avan monn fer boukou travay, aster monn fatigé. Malheuresement, c’est un métier qui petit à petit s’efface du payasage mauricien.»
L’histoire
Mahébourg a été le témoin d’une bataille navale historique : «La Bataille du Vieux-Grand-Port» vit la défaite des Anglais face aux Français. Les rues en droite ligne de cette grande agglomération, de même que les nombreuses maisons à l’architecture typique, témoignent de son passé colonial.
Son nom lui-même vient d’un des gouverneurs les plus connus de l’ancienne colonie, Mahé de La Bourdonnais. En 1804, le Port Sud-Est devient «Le Bourg de Mahé».
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