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Alcool, armes à feu et policiers: bombe à retardement
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Alcool, armes à feu et policiers: bombe à retardement
Ils se retrouvent souvent à faire les gros titres après leurs déboires avec l’alcool ou d’autres substances nocives. Mélangé à tout cela, le maniement parfois hasardeux d’armes à feu… Oui, on vous parle de certains policiers.
Cet incident devant la maison du haut-commissaire de l’Inde, ayant fait un mort, après un coup de feu durant le week-end écoulé, relance le débat sur les hommes en uniforme et leurs armes à feu. Il faut le préciser d’emblée : tout policier est apte à utiliser une arme, étant formé pour cela dès son intégration au sein de la force policière. Toutefois, il est vrai que certains ont plus – ou moins, c’est selon – de maîtrise que d’autres. «Les éléments de la Special Mobile Force ou encore ceux de la Special Supporting Unit et les Very Important Persons Security Service ont des formations poussées car ils sont appelés à faire usage de leur arme plus souvent. Enn seki an iniform blé, ki res dan stasion, définitivman pou ena mwins pratik», confie une source au sein des forces de l’ordre.
Du coup, les «hommes en bleu» sont en possession d’armes à feu dans des situations spécifiques. «Par exemple, lorsqu’ils sont postés comme sentinelles (NdlR, comme dans le cas de Jevin Ramah, ce policier incriminé après qu’un coup de feu a coûté la vie à son ami, Seewajee Bhikoo), quand ils font des extra duties devant une banque ou dans autres lieux ou encore quand ils escortent des convois transportant de l’argent…»
Les armes à feu, ils doivent aller les récupérer au poste de police où ils sont affectés. «Zot bizin met enn lantré, lerla gagn sa ek zot bann bal. Zot ousi kapav al rekiper enn dan stasion pli pros ek zot lakaz, kan zot al an servis.»
Pour rappel, le cas de Jevin Ramah n’est pas le seul incident survenu avec une arme de service. Une sentinelle qui était en poste devant l’Independent commission against corruption en mai, avait déclaré, lorsqu’il a été interrogé par rapport à une balle manquante de son arme de service, qu’il faisait face à des problèmes conjugaux, et que lors d’une dispute avec son épouse, au téléphone, il avait tiré un coup de feu pour l’intimider.
En novembre 2018, un policier se préparait à se rendre à l’ambassade d’Égypte, à Ébène, pour faire le guet. Alors qu’il chargeait son arme à feu, ce constable, affecté au poste de police de Rose-Hill, avait été surpris lorsqu’un coup de feu a été tiré, accidentellement…
Le cocktail devient encore plus explosif lorsque l’alcool s’en mêle. Nous nous souvenons tous de la séance de «belly dancing» offerte par plusieurs policiers affectés au poste de Quartier-Militaire, en 2015. Ils avaient trop forcé sur la bouteille et la vidéo avait fuité, faisant le buzz sur Facebook. Torses - et ventres - nus, déhanchements endiablés, le tout dans un endroit qui ressemblait étrangement au poste de police… Ils ont par la suite été mutés.
Qu’à cela ne tienne, selon plusieurs sources, il est toujours une «tradition» de boire un coup durant les heures de travail, de temps en temps. «Ena kaméra zis dan charge room. Dan dortwar non.» On peut ainsi faire la fête parfois, mais discrètement. Certains officiers consomment également leur «ti grog» lors des patrouilles. «Pena GPS sa ! Enn fwa enn ti frot masinn tousa ! Bann sef fini kouver sa.»
Du côté des «baracks» du SMF, on organise également de petites beuveries, une fois que les «hauts gradés finissent leur ‘check’ du soir». Il va sans dire que, souvent, «bann sef lamem partisip dan plan-la. Met nou sentry Midlands ou sipaki plas, 6-z-er di matin ziska 6-z-er tanto. samem rol. Ki pou fer ?», lâchent plusieurs sources. Un moyen, selon eux, de faire passer le temps et de ne pas trop stresser. «Moral bizin for sa kan fer sa travay-la !»
Si un policier ou un groupe de policiers est intercepté par un chef hiérarchique pas très conciliant, l’idéal est de ne pas ébruiter l’affaire. Ceci dans le but de ne pas ternir la réputation de la force policière en général. «Tou fer an intern. Pran bann aksion disipliner andan mem.»
Quant aux jeunes recrues, elles ne sont pas invitées dans les «plan larak». De peur qu’elles n’aillent «fer palab, koz seki pa bizin». Il faut d’abord gagner la confiance des anciens. «Lerla kapav inklir zot dan plan. Parfwa nek servi zot. Met zot dan bann post devan. Fer zot travay lerla lezot bwar...»
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