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Swaley Ramjane: «Aucun accord avec le GM sur le paiement par rapport aux feeder buses…»
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Swaley Ramjane: «Aucun accord avec le GM sur le paiement par rapport aux feeder buses…»
Même en l’absence de consensus avec le gouvernement sur le quantum à verser aux sociétés qui vont mettre en circulation des autobus de rabattement (feeder buses), Swaley Ramjane est convaincu qu’un accord sera enfin trouvé.
Où en sont les négociations avec le gouvernement par rapport aux «feeder buses» qui devraient compléter la mise en opération du Metro Express ?
Nous avons eu des discussions officielles avec le gouvernement, elles se poursuivent. Nous ne sommes pas tombés d’accord jusqu’à présent sur les modalités du paiement aux compagnies d’autobus. Il faut bien le comprendre, le transport public a un coût et sans l’aide du gouvernement, plusieurs opérateurs auraient mis la clé sous le paillasson depuis longtemps. Rouler un autobus, cela représente des dépenses. Là, les chauffeurs et receveurs travaillent 8 heures par jour. Avec le Metro Express, le nombre d’heures de travail passera à 16.
Pourquoi ?
De ce que nous avons compris, le Metro Express sera opérationnel de 5 heures à 22 heures. Les employés devront commencer un peu plus tôt et finir un peu plus tard. Donc de 4 heures à 23 heures, après le dernier voyage. Il faudra alors compter deux shifts.
Quels sont les points sur lesquels les opérateurs et le gouvernement butent ?
Comment serons-nous payés pour nos services ? Ce n’est toujours pas clair. Le gouvernement a dit que les «feeder buses» seront gratuits mais nous, nous ne pouvons pas rouler gratuitement. Le gouvernement doit payer. Selon moi, il y a deux façons de payer les opérateurs. Soit on paie les frais liés aux bus par jour, c’est-à-dire, pendant les 16 heures qu’ils seront opérationnels. Soit alors nous payer par rapport au nombre de passagers que nous véhiculons au quotidien. Mais il faut poursuivre les discussions.
Il reste à peu près trois semaines avant le lancement du Metro Express. Les discussions aboutiront-elles d’ici l’évènement ?
La situation est loin d’être au point mort. Je suis sûr que le gouvernement trouvera une solution par rapport au paiement.
À l’heure actuelle, comptez-vous une flotte adéquate pour assurer ce service de «feeder buses», étant donné qu’il s’agit de véhicules adaptés pour desservir les quartiers résidentiels ?
Sans les «feeder buses», c’est sûr que le système de transport du Metro Express est voué à l’échec. Oui, nous avons les autobus nécessaires. Ils font neuf mètres. Nous avons eu des séances de travail avec des consultants singapouriens, nous en commanderons d’autres. Par contre, nous devons choisir entre l’achat de véhicules traditionnels et électriques.
Combien coûtent-ils ?
Il faut compter autour de Rs 2 millions pour les bus dits traditionnels et Rs 5 millions pour les véhicules électriques.
Avez-vous les moyens pour ces acquisitions ?
Nous n’avons pas encore passé de commande pour le moment, nous sommes toujours en discussion avec les fournisseurs. Rien n’a encore été concrétisé. Mais nous avons suffisamment de temps. Le Metro Express devrait être complètement opérationnel en janvier. Cela nous donne une marge de manoeuvre. Le financement se fera à travers des prêts bancaires. Cependant, il me semble que le gouvernement a signé un accord avec la Chine, qui nous a octroyé un «grant» de Rs 500 millions. Ce serait bien que cet argent puisse être utilisé pour acheter des autobus et si le gouvernement pouvait aider.
De combien de «feeder buses» aurez-vous besoin ?
Nous avons déjà 30 «feeder buses» que nous pouvons mettre en service tout de suite sur les cinq routes que nous desservirons. Mais la National Transport Authority nous a informés que seulement 18 autobus suffiront.
Y aurait-il des licenciements, comme le craignent des employés ?
J’espère que nous n’aurons pas à le faire. C’est le cauchemar de tous les employeurs. UBS compte des employés qui ont jusqu’à 45 ans de service. Non, je ne crois pas que nous en sommes là. Le gouvernement a toujours voulu aider et le ministre du Transport l’a dit plusieurs fois : il n’y aura pas de perte d’emplois.
Que faudrait-il faire pour éviter cela ?
Il faut que l’on puisse tomber d’accord au plus vite sur le mode de paiement. Le quantum est important surtout quand on parle de 16 heures de travail. Pour deux shifts par jour, il faut compter Rs 6 000 en termes de salaire. Nous avons discuté d’autres détails, tels que le Voluntary Retirement Scheme ou la Portable Pension. Nous n’avons pas les moyens financiers d’assurer ces services comme l’industrie sucrière par exemple, qui elle, possède des terres. Le gouvernement l’a compris et souhaite aider. Et puis, il faut se rendre à l’évidence : nous allons perdre 50 % de nos passagers sur le trajet Rose-Hill–Port-Louis avec le Metro Express. Il faudra compter le même pourcentage lorsque la phase 2 du Metro Express sera lancée, c’est-à-dire, entre Rose-Hill et Curepipe.
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