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Visite papale: Rosemay, la «miraculée» du 9 septembre
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Visite papale: Rosemay, la «miraculée» du 9 septembre
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Son histoire a touché bon nombre d’internautes sur l’express.mu, la vidéo la montrant ayant été vue environ 155 000 fois ce dimanche 15 septembre. C’est celle de Rosemay Nombreuse. Cette dame de 61 ans, admise à l’hôpital Jeetoo lorsque le pape a foulé le sol mauricien le lundi 9 septembre, voulait à tout prix voir le Saint-Père à travers la fenêtre, comme le faisaient d’autres patients et médecins. Mais elle ne pouvait marcher, cloué au lit depuis une semaine. Et là, soudain, le «miracle» s’est produit. Sceptiques s’abstenir…
C’est dans sa modeste demeure en tôle mais si bien rangée que Rosemay nous accueille. À ses côtés, son époux et son fils Jonathan. Le sourire aux lèvres, Rosemay raconte à nouveau ce lundi magique qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. «Mo ti al lopital paski mo ti tonbé. Mo ena lagout ek mo pa ti pe kapav bouz mo lipié. Al twalet mo pa ti pé kapav, mo ti pé bizin met kous.»
Elle se sentait diminuée et passait son temps à prier sur son lit d’hôpital pour qu’elle retrouve l’usage de ses jambes, sa famille comptant sur elle, surtout son fils de 21 ans. «Jonathan est handicapé. Je me disais qu’il avait encore besoin de moi et je ne pouvais rester comme ça…»
Ce lundi 9 septembre, alors que des milliers de Mauriciens se trouvent à Marie Reine de la Paix, Rosemay est sur son lit d’hôpital. Au deuxième étage, la fenêtre de sa chambre offre une vue imprenable sur le monument, sur la messe. Le pape va bientôt arriver, toutes les autres patientes, infirmières et le personnel soignant se regroupe pour assister à l’événement.
«Mo’nn dir zot vinn sers mwa pou amenn mwa kot lafnet zot inn dir mwa non pa pou kapav tansion mo tonbé. Mo’nn persisté ek zot mé zot pann oulé.» Mais tout à coup, alors qu’elle mangeait, elle a ressenti «enn saler» au niveau du visage. «J’ai posé mon plat et je me suis levée. J’ai pris ma béquille et je me suis avancée vers les autres près de la fenêtre…»
Ses compagnes de chambres n’arrivaient pas à le croire, ni elle d’ailleurs. Elle se sentait mieux à chaque pas qu’elle faisait. Les larmes ont coulé, au milieu des cris d’incrédulité. «Enn lazwa imans sa ou pa kapav imaziné. Zot tou dans sa lasam-la ti témwin mo pa pe kapav marsé, zot inn ploré ansam ek mwa.»
Certains auront vite fait de la critiquer, de se moquer d’elle, mais Rosemay n’en a cure. Pour elle, il s’agit ni plus ni moins d’un miracle. Une semaine plus tard, elle marche toujours. «Dépi monn rant lakaz mo extra kontan. Mo santi mwa pli bien ki avan. Lontan kan mo ti pé désann bann péron tousala mo ti pé bizin béki aster non…»
Rosemay ne cesse de remercier le Très-Haut. Désormais, elle compte redoubler d’efforts pour obtenir un toit décent pour sa famille. «Mo koné Bondié pou ed mwa…»
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