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Profil de PME: le salaire minimum a retardé les projets d’Island Milk
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Profil de PME: le salaire minimum a retardé les projets d’Island Milk
«Le salaire minimum a un impact sur l’entreprise. Nous avons pris du temps pour mettre en place les boissons en raison d’un budget plus limité. Cela a retardé nos projets», déclare Yugnesh Gowreesunker, successeur à la tête d’Island Milk and Allied Products Ltd, une entreprise d’agroalimentaire. En payant ce nouveau salaire, l’entreprise attend davantage de ses employés. Cette augmentation a un impact direct sur les produits vendus, révèle-t-il.
Island Milk Ltd a été incorporée en 2006 par le père de Yugnesh Gowreesunker. C’est en 2008 que ce dernier a repris le business, après ses études. Initialement, la production était effectuée dans un espace de 20m2 et impliquait uniquement du lait caillé. En 2017, l’entreprise a bougé à Petit-Raffray, pour un plus grand emplacement professionnel, afin d’innover en matière de production. Ce changement a permis la création de nouveaux produits.
Aujourd’hui, la société produit des boissons laitières à l’amande et au sagoo (tapioca), ainsi que des desserts comme fenousse, sagoo coco et rasmalai, sous la marque Mi Lait. Yugnesh Gowreesunker souhaite mettre de nouveaux produits sur le marché ou encore introduire de nouvelles saveurs.
«Les produits sont fabriqués à base de lait en poudre, par sécurité alimentaire.» Du lait frais serait plus à risque. Island Milk and Allied Products Ltd distribue elle-même ses produits dans divers supermarchés à travers l’île, avec son propre transport, chaque matin, selon les commandes reçues, indépendamment des différents magasins. Cependant, comme les produits ne sont pas nombreux dans les petites boutiques, Yugnesh Gowreesunker compte en placer davantage.
Le prix des desserts (livraison incluse) de 215 g est à Rs 20 et pour les boissons, à Rs 24,50. En outre, malgré des hauts et des bas, le chiffre d’affaires de l’entreprise augmente annuellement de 30 %. La vente des produits est saisonnière. En hiver, les ventes baissent d’environ 50 %. Pour l’instant, les produits ne sont exportés qu’à Rodrigues, à raison d’environ 1 500 à 2 000 unités par quinzaine.
Le marketing est principalement fait à travers des dégustations dans les supermarchés à intervalle varié et, par moments, à travers le label Made in Moris. Au niveau de la production, la fabrication des boissons est à 100 % automatisée. Le reste est semi-automatique.
Innovation
«Nous recherchons actuellement un diplômé pour travailler dans l’entreprise. Dans la liste reçue de SME Mauritius, beaucoup sont déjà pris. Par exemple, il n’y a que 15 personnes chez les secrétaires. J’ai l’impression que les diplômés ne sont pas au courant de ce plan pour les petites et moyennes entreprises », déplore le directeur. L’entreprise compte neuf employés.
Comme projets d’expansion, Yugnesh Gowreesunker pense non seulement à la création de nouveaux produits mais aussi à de nouveaux emballages. «Le développement se fera par étapes. Nous recherchons un appareil plus performant pour sceller les produits pour un meilleur “running time” des opérations.»
D’autre part, l’entrepreneur entame des démarches pour exporter ailleurs qu’à Rodrigues. Cependant, la durée de vie de ses produits est assez limitée. «Avant d’arriver à une destination, les produits pourraient déjà être expirés. C’est une des difficultés car les produits contiennent des ingrédients naturels. Nous travaillons sur une solution.»
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